J'Équilibre - La nutrition de A à Z La nutrition de A à Z

Le cancer du sein : que peut-on faire pour l’éviter ?

Illustration

Photo Pixabay – Mitaukano

En un clin d’œil

Avons-nous une marge de manœuvre contre le cancer du sein ? Des effets considérables sont relatés par une bonne alimentation, et plus encore avec une bonne hygiène de vie. Une étude expérimentale a montré une diminution substantielle de survenue de la maladie de 68% pour une alimentation de type méditerranéen, en comparaison d’un régime limité en graisses.

Une bonne activité physique, quant à elle, apporterait une réduction de 15 à 20%.Selon l’ensemble des recherches disponibles, le suivi d’un régime favorable avec de l’activité physique est associé à une baisse de risque de 20 à 60%, en comparaison  à un mode de vie opposé.

Le maintien d’un poids normal et l’absence de tabagisme jouent aussi un rôle.

Une bonne alimentation, de l’activité physique, cela vaut la peine !

Photo Pixabay – Couleur

Ce qui est en notre pouvoir pour l’éviter

La fréquence du cancer du sein augmente actuellement, notamment avant la ménopause. Si quelques hypothèses sont avancées pour comprendre pourquoi, qu’avons-nous aujourd’hui en notre pouvoir pour réduire le risque général de cette maladie ?

Certes, aucune mesure de protection n’apporte de garantie absolue : il s’agit d’une diminution de risque. Les causes de la maladie sont multiples, intriquées : génétiques, environnementales (aliments favorables ou non, polluants) ; elles sont influencées par des facteurs personnels (activité physique, poids,  maternité, allaitement, âge des premières règles et de la ménopause…), et tous agissent de concert. Bien évidemment on peut agir sur certaines causes mais pas sur d’autres, notamment génétiques. Le point sur les études nutritionnelles et d’hygiène de vie aux résultats convergents.

Une alimentation favorable, de l’activité physique, un poids normal et l’absence de tabagisme sont protecteurs.

Photo Pixabay – Ferobanjo

Première marge de manœuvre : l’alimentation

Le régime méditerranéen : les résultats spectaculaires d’une étude expérimentale

Baisse de risque de cancer du sein de 68% pour une bonne adhésion à un régime méditerranéen riche en huile d’olive, dans une étude expérimentale !

Les 4200 volontaires de cette étude en Espagne étaient assignées à un régime méditerranéen orienté huile d’olive, ou un régime méditerranéen orienté noix, ou à un régime témoin (réduction de graisses de l’alimentation). Les femmes recevant le régime méditerranéen riche en noix ont eu une baisse de 41%.

Les observations dans les populations sont très nombreuses. Elles retrouvent des réductions de risque de 20 à 60%, quelquefois en association avec de l’activité physique ou d’autres facteurs de protection. La protection concerne davantage les cancers à récepteurs négatifs, plus difficiles à traiter.

Au contraire, une alimentation riches en graisses saturées, sucres ajoutés et aliments transformés, est associée à une augmentation de risque de la maladie.

Photo Pixabay – kjhnice

L’alimentation à l’adolescence joue un rôle

L’alimentation dans l’adolescence, selon une étude réalisée aux USA influence aussi le risque de cancer du sein avant la ménopause : ainsi, fruits, légumes et café sont protecteurs. En revanche, boissons sucrées, céréales raffinées, viande rouges et charcuteries augmentent le risque, surtout s’il y a peu de fruits et légumes. Ces résultats seraient-ils transposables en France ? De toute façon, cela conforte l’importance d’une alimentation protectrice dès l’enfance et l’adolescence, ce d’autant qu’il semble que les cancers du sein pré-ménopausés augmentent dans l’hexagone.

Seconde marge de manœuvre : l’activité physique

Une activité physique importante réduit le risque de cancer du sein, et de la mortalité correspondante, de 10 à 25% environ, par rapport à une faible activité. Point important, si la maladie est présente, l’activité physique améliore aussi sensiblement le pronostic.

Photo Pixabay – Alex4663

Troisième marge de manœuvre : le poids et le tabac

Un poids élevé, le tabagisme sont aussi des facteurs de risque, d’autant plus qu’ils sont importants.

Quand la maladie est là

Le  pronostic est meilleur avec une alimentation favorable, proche du régime méditerranéen, en lien avec une amélioration de l’état général plus que par effet anticancéreux. La mortalité générale s’abaisse de 25 à 35%.

Photo Pixabay – tikisada

Pour conclure

Il est possible de réduire le risque de cancer du sein, même s’il n’y a pas de garantie. Une vigilance particulière doit être portée auprès des adolescentes et des femmes jeunes. Dans ces tranches d’âge, une alimentation déséquilibrée avec à la fois un excès d’aliments gras et sucrés et une insuffisance de fruits et légumes semble favoriser cette maladie en pré-ménopause. Or l’équilibre alimentaire n’est souvent pas au rendez-vous à ces périodes ; il ne faudrait pas que cela s’accompagne d’une recrudescence de cette maladie à l’avenir.

En savoir plus

Le cancer du sein : les comportements protecteurs

Cancer du sein et alimentation – Biblio

Cancer du sein et hygiène de vie – Biblio

Mai 2017, mis à jour en Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière

Des conseils nutrition et santé

en avant première, en vous inscrivant à la newsletter