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Régime anti-inflammatoire : Biblio

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Le régime anti-inflammatoire

Régime anti-inflammatoire : le palmarès des aliments

Sommaire

Effets anti-inflammatoires des aliments

Comment les aliments modulent l’inflammation

Effets santé d’un régime anti-inflammatoire

  • Mortalité
  • Maladies cardiovasculaires
  • Cancers
  • Dépression
  • Santé osseuse

Effets anti-inflammatoire des aliments

En se basant sur un marqueur inflammatoire, la CRP, les auteurs calculent un index diététique inflammatoire pour les aliments, afin de prédire leur capacité à protéger contre maladies cardiovasculaires, cancers et autres maladies liés à l’inflammation. A New Dietary Inflammatory Index Predicts Interval Changes in Serum High-Sensitivity C-Reactive Protein. Cavicchia PP et coll., 2009 J. Nutr, doi:10.3945/jn.109.114025.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19864399

Les auteurs de cette étude proposent une nouvelle classification du pouvoir anti-inflammatoire des aliments ou nutriments. Designing and developing a literature-derived, population-based dietary inflammatory index. Public Health Nutrition, Shivappa N et coll, 2014, doi:10.1017/S1368980013002115. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23941862.

Dans cette étude au Royaume-Uni, un régime favorable à la santé : avec moins de viandes grasses, de charcuteries, de sucres ajoutés et de sel, de graisses saturées ; et plus de graisses polyinsaturées, plus de céréales complètes, de fruits et légumes et de poisson, de produits laitiers maigres, améliore la pression artérielle et un marqueur d’inflammation, la CRP. How effective are current dietary guidelines for cardiovascular disease prevention in healthy middle-aged and older men and women? A randomized controlled trial. Reidlinger DP et coll, 2015. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.114.097352.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25787998

Dans cette étude, un régime alimentaire type inflammatoire est associé à une augmentation des marqueurs biologiques d’inflammation et de la résistance à l’insuline. Adapted dietary inflammatory index and its association with a summary score for low-grade inflammation and markers of glucose metabolism: the Cohort study on Diabetes and Atherosclerosis Maastricht (CODAM) and the Hoorn study. van Woudenbergh GJ et coll, 2013. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.112.056333.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24153342

Dans cette étude expérimentale en Espagne, le groupe de personnes assignées à un régime méditerranéen présente une baisse des marqueurs biologiques d’inflammation par rapport au groupe des témoins. Long-Term Immunomodulatory Effects of a Mediterranean Diet in Adults at High Risk of Cardiovascular Disease in the PREvención con DIeta MEDiterránea (PREDIMED) Randomized Controlled Trial. Casas R et coll, 2016. J Nutr, doi: 10.3945/jn.115.229476.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27440261

Photo Pixabay – PDPphotos

Dans cette étude expérimentale chez des personnes en surpoids ou obèses, des céréales complètes, par rapport à des céréales raffinées améliorent les marqueurs biologiques d’inflammation. Whole-grain wheat consumption reduces inflammation in a randomized controlled trial on overweight and obese subjects with unhealthy dietary and lifestyle behaviors: role of polyphenols bound to cereal dietary fiber. Am J Clin Nutr Vitaglione P et coll doi: 10.3945/ajcn.114.088120.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25646321

Une meilleure adhésion à un régime proche du régime anti-inflammatoire s’accompagne d’une baisse de marqueurs d’inflammation (IL6) plus importante que chez ceux qui ont une adhésion basse. Ce régime promeut légumes, fruits, noix et soja, de la viande blanche plutôt que rouge, grasses polyinsaturées plutôt que saturées, écarte acides gras trans. Long-term Adherence to Healthy Dietary Guidelines and Chronic Inflammation in the Prospective Whitehall II Study. Am J Med Akbaraly TN et coll, 2015 doi: 10.1016/j.amjmed.2014.10.002.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25305231

L’enzyme COX convertit les oméga-3 en molécules anti-inflammatoires. Breaking the cycle: the role of omega-3 polyunsaturated fatty acids in inflammation-driven cancers. Patterson WL 3rd et coll, Biochem Cell Biol. 2014, doi: 10.1139/bcb-2013-0127.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25098909

Comment les aliments modulent l’inflammation

Liens entre aliments, inflammation et formation de plaques athéromateuses. Inflammation in Atherosclerosis: Transition From Theory to Practice. Libby P et coll, 2010, Circ J, doi: 10.1253/circj.CJ-09-0706.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20065609

Liens entre inflammation, aliments et athérosclérose. Dietary Factors That Promote or Retard Inflammation. Basu A et coll, 2006 Arterioscler Thromb Vasc Biol, DOI: 10.1161/01.ATV.0000214295.86079.d1.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16484595

Cette étude montre que des composés des fruits et légumes, des polyphénols provenant  d’oignons, du curcuma, du raisin rouge, du thé vert réduisent la libération de substances inflammatoires de lymphocytes, chez des personnes à risque d’inflammation chronique. Identification of (poly)phenol treatments that modulate the release of pro-inflammatory cytokines by human lymphocytes. Ford CT et coll, 2016,  Br J Nutr, doi:10.1017/S0007114516000805.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26984113

Effets santé d’un régime anti-inflammatoire

Mortalité

Dans le suivi de la population SUVIMAX en France, plus les participants ont un index alimentaire inflammatoire élevé, plus la mortalité par cancer et maladies cardiovasculaires est élevée. A titre indicatif, le risque est augmenté de 53% entre index les plus élevés et les plus bas. Prospective association between the Dietary Inflammatory Index and mortality: modulation by  antioxidant supplementation in the SU.VI.MAX randomized control trial. Graffouillère L et coll, 2016, Am J Clin Nutr doi: 10.3945/ajcn.115.126243.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26864363

Dans ce suivi d’une population suédoise, sur 16 ans, une alimentation de type anti-inflammatoire est associée à une réduction de mortalité générale de 18%, par maladies cardiovasculaire de 20%, et par cancer de 13%, comparée à une alimentation opposée. Les effets sont plus forts chez les fumeurs. Chez eux, un tel régime protecteur apporte un avantage de 4,6 années de survie. Kaluza J et coll., 2018. Influence of anti-inflammatory diet and smoking on mortality and survival in men and women: two prospective cohort studies. J Int Med, doi : 10.1111/joim.12823. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30209831

Maladies cardiovasculaires

Dans le suivi de la population SUVIMAX en France, un index alimentaire inflammatoire élevé double la survenue des infarctus du myocarde comparé à un index opposé. Prospective Association Between the Dietary Inflammatory Index and Cardiovascular Diseases in the SUpplémentation en VItamines et Minéraux AntioXydants (SU.VI.MAX) Cohort. Neufcourt L et coll, 2016. doi: 10.1161/JAHA.115.002735. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27068628

Cancers

De cette revue sur 44 études sur l’index alimentaire inflammatoire et cancers, les auteurs concluent à une augmentation du risque avec une alimentation pro-inflammatoire de 58% pour l’ensemble de ces maladies. Dose-response relation between dietary inflammatory index and human cancer risk: evidence from 44 epidemiologic studies involving 1,082,092 participants. Li D et coll., 2018. The American Journal of Clinical Nutrition, doi : 10.1093/ajcn/nqx064.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29566194

De cette comparaison, en Italie, d’hommes atteints de cancer de prostate et d’hommes non atteints, les chercheurs indiquent qu’un index alimentaire inflammatoire élevé est associé à une augmentation de risque de la maladie. Association between dietary inflammatory index and prostate cancer among Italian men. Shivappa N et coll, 2014, Br J Nutr, doi:10.1017/S0007114514003572.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25400225

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Cancer colorectal

Dans ce suivi d’une population féminine aux USA, les auteurs observent qu’un index alimentaire inflammatoire élevé est associé à une augmentation de risque de cancer colorectal, de 20% entre index les plus élevés et les plus faibles de cette population. Dietary Inflammatory Index (DII) and risk of colorectal cancer in Iowa Women’s Health Study. Shivappa N et coll, 2014, Cancer Epidemiol Biomarkers Prev, doi:10.1158/1055-9965.EPI-14-0537.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25155761

De cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs déduisent qu’une alimentation de type pro-inflammatoire est associée à une augmentation de risque de cancer colorectal de 43% pour le cancer colorectal. Association Between Dietary Inflammation Index and The Risk of Colorectal Cancer: A Meta-Analysis. Zhang C et col., 2017. Nutr Cancer. doi: 10.1080/01635581.2017.1374418.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29087221

Dans ce suivi de plus de 190000 personnes aux USA, une alimentation de type pro-inflammatoire, comparée à un régime opposé, est associé à une augmentation de risque de cancer colorectal de 21%. The Dietary Inflammatory Index Is Associated with Colorectal Cancer Risk in the Multiethnic Cohort. Harmon BE et coll., 2017. J Nutr, doi:10.3945/jn.116.242529.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28179489

Dans ce suivi de plus de 120000 personnes aux USA sur 26 ans, un score élevé pour une alimentation pro-inflammatoire (selon le score empirical dietary inflammatory pattern, EDIP) est associé à une augmentation de risque de 32% de développer un cancer colorectal, comparé à un faible score. Le lien est plus fort chez les non-consommateurs d’alcool, le surpoids et l’obésité chez les hommes et la maigreur chez les femmes. Association of Dietary Inflammatory Potential With Colorectal Cancer Risk in Men and Women. Tabung FK et coll., 2018. JAMA Oncol.  doi:10.1001/jamaoncol.2017.4844.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29346484

Estomac, pancréas, prostate

Dans ce suivi de 476000 Européens, une alimentation pro-inflammatoire est associée à une augmentation du risque du cancer de l’estomac, de 66%  en comparaison d’une alimentation opposée. Inflammatory potential of the diet and risk of gastric cancer in the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) study. Agudo A et coll., 2018. The American Journal of Clinical Nutrition, doi : 10.1093/ajcn/nqy002.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29635497

Dans cette comparaison, aux USA, de personnes atteintes de cancer du pancréas à des personnes non atteintes, les auteurs relèvent qu’un index inflammatoire élevé s’accompagne d’une augmentation de risque de la maladie, à fortiori chez les fumeurs et les personnes diabétique de type 2. Pancreatic Cancer: Associations of Inflammatory Potential of Diet, Cigarette Smoking, and Long-Standing Diabetes. Antwi SO et coll, 2016.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26905587

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Dans ce suivi de la population SUVIMAX en France, une alimentation de type pro-inflammatoire est associée à un doublement du risque de cancer de prostate. Le régime pro-inflammatoire augmente le risque de cancers en général, surtout en cas de prise d’alcool faible à modérée, mais pas chez les gros consommateurs d’alcool. The Dietary Inflammatory Index Is Associated with Prostate Cancer Risk in French Middle-Aged Adults in a Prospective Study. Graffouillère L et coll., 2016. J Nutr. 2016 Mar 9. pii: jn225623.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26962176

Dépression

Dans cette revue d’études, les auteurs relèvent qu’une alimentation pro-inflammatoire est associée à une augmentation de risque de dépression. Dietary Inflammatory Potential and the Risk of Incident Depression in Adults: A Systematic Review. Kheirouri S et coll, 2019. Advances in Nutrition, doi.org:10.1093/advances/nmy100.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30615107

Dans ce suivi d’une population française issue de l’étude SUVIMAX, une alimentation de type pro-inflammatoire est associée aux symptômes dépressifs, chez les hommes à fortiori fumeurs et avec peu d’activité physique. The Inflammatory Potential of the Diet Is Associated with Depressive Symptoms in Different Subgroups of the General Population. Adjibade M et coll., 2017. J Nutr doi: 10.3945/jn.116.245167.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28356432

Dans cette étude de suivi chez des femmes aux USA, les femmes qui ont un régime de type inflammatoire ont un risque augmenté de dépression. Inflammatory dietary pattern and risk of depression among women. Lucas M et coll, 2014, Brain Behav Immun, doi:10.1016/j.bbi.2013.09.014.    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24095894

Dans ce suivi d’une population australienne féminine, une alimentation de type anti-inflammatoire est associée à une augmentation de risque de dépression en comparaison à un régime pro-inflammatoire. Association between inflammatory potential of diet and risk of depression in middle-aged women: the Australian Longitudinal Study on Women’s Health. Shivappa N et coll., 2016. British Journal of Nutrition, DOI:10.1017/S0007114516002853.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27498949

Santé osseuse

Dans ce suivi de femmes aux USA, une alimentation de type anti-inflammatoire est associée à une perte osseuse plus faible chez des femmes post-ménopausées, qui se traduit par une diminution de fractures du col du fémur chez les femmes blanches. de moins de 63 ans. Dietary Inflammatory Index, Bone Mineral Density and Risk of Fracture in Postmenopausal Women: Results from the Women’s Health Initiative. Orchard T et coll, 2016, Journal of Bone and Mineral Research, DOI: 10.1002/jbmr.3070.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28019686

Mai 2017 © VDLG

 

 

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