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Maladie d’Alzheimer, déclin cognitif, aliments et hygiène de vie- Biblio

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Maladie d’Alzheimer : comment en réduire le risque  ?

Maladie d’Alzheimer : un régime alimentaire pour diminuer le risque

Sommaire

  • Poisson
  • Fruits et légumes
  • Chocolat
  • Noix et baies
  • Graisses saturées
  • Sucres
  • Alcool
  • Inflammation
  • Microbiote
  • Lien avec les maladies cardiovasculaires
  • Activités intellectuelles
  • Activité physique
  • Poids
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Quels aliments ont montré un montré un bénéfice contre cette maladie ? Si un régime, dans son ensemble, apporte le plus de bénéfices, certains aliments ont montré un effet propre.

Quels sont les mécanismes connus ? Inflammation, bactéries intestinales (microbiote) interviennent dans cette maladie.

Quels sont les autres facteurs d’hygiène de vie ? Les effets des activités physiques, intellectuelles.

Poisson

Dans ce suivi d’une population néerlandaise, sur deux ans, les lipides totaux, les graisses saturées, le cholestérol sont associés à une augmentation du risque de démence (risque environ doublé), surtout dans les démences avec une composante vasculaire. La consommation de poisson est inversement liée à la démence (risque abaissé de 60%), surtout dans la maladie d’Alzheimer. Dietarv Fat Intake and the Risk of Incident. Dementia in the Rotterdam Study. Kalmijn S et coll., 1997. Ann Neurol ; 42:776-782.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9392577

Dans cette étude de suivi de personnes âgées de 81 ans en moyenne, sur 5 ans, la consommation de fruits de mer une fois par semaine, et d’oméga-3 marins sont associés à une diminution du déclin cognitif. APOE ε4 and the associations of seafood and long-chain omega-3 fatty acids with cognitive decline. Van de Rest O et coll, 2016. Neurology, 10.1212/WNL.0000000000002719.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27164694

Dans cette étude de suivi de population, on observe que des adultes âgés de plus de 65 ans, qui prennent du poisson au moins 1 fois par semaine (par rapport à moins d’une fois) réduisent leur déclin intellectuel ; le gain correspond à 1,6 an de « rajeunissement » chaque année. Observation réalisée en Chine sur un suivi de 7 ans. Journal of Nutrition, Qin B. et coll. Fish Intake Is Associated with Slower Cognitive Decline in Chinese Older Adults. 2014, july 30, doi: 10.3945/​jn.114.193854.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25080536

Les auteurs observent une association entre le niveau élevé d’un indicateur de consommation de poisson (un oméga 3 mesuré dans les globules rouges) et le volume du cerveau 8 ans plus tard, sachant que le volume cérébral baisse progressivement avec l’âge. Etude réalisée chez des femmes âgées aux USA. Neurology, Pottala JV. et coll. Higher RBC EPA + DHA corresponds with larger total brain and hippocampal volumes. WHIMS-MRI Study. 2014, January 22, 2014, doi: 10.1212/WNL.0000000000000080.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24453077

Chez des personnes âgées, lorsqu’un indicateur de consommation de poisson (omégas 3 mesurés dans sang) est plus élevé, on observe moins de micro-infarctus du cerveau (bien que non détectables en pratique clinique, ces micro-infarctus altèrent les performances intellectuelles). Etude réalisée aux USA. Journal of American Heart Association, Virtanen J.K. et coll. Circulating Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acids and Subclinical Brain Abnormalities on MRI in Older Adults: The Cardiovascular Health Study. 2013;2:e000305 doi: 10.1161/JAHA.113.000305.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24113325

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Des personnes âgées bien portantes qui consomment du poisson une fois par semaine ou plus, présentent 60% de risque de maladie d’Alzheimer en moins. Observation réalisée aux USA. Archives of Neurology, 2003. Morris MC et coll. Consumption of fish and n-3 fatty acids and risk of incident Alzheimer disease, 60(7):940-6.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12873849

Selon cette observation, la consommation de poisson ou de fruits de mer au moins une fois par semaine est associée à une diminution de risque des démences. Les omégas 3 pourraient avoir un rôle anti-inflammatoire. Fish, meat, and risk of dementia: cohort study. Barberger­Gateau P et coll, 2002, BMJ, 325:932-933.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12399342

Fruits et légumes

Dans cette étude aux USA, où la médiane de consommation de fruits est de 1,3/j, ceux qui en consomment le plus ont un déclin cognitif plus lent, équivalent à 11 ans. Différentes caroténoïdes, flavonoïdes, vitamine B9, E, nitrates sont associés à des effets bénéfiques. Nutrients and bioactives in green leafy vegetables and cognitive decline: Prospective study. Morris MC et coll., 2018. Neurology. doi: 10.1212/WNL.0000000000004815.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29263222

Dans ce suivi d’une large population aux USA, une consommation élevée de fruits, légumes et jus de fruits, est associée à une faible probabilité de détérioration de fonctions intellectuelles, de 34% pour les légumes et 47% pour le jus d’orange. Long-term intake of vegetables and fruits and subjective cognitive function in US men. Yuan C et coll., 2018. Neurology, doi : 10.1212/WNL.0000000000006684.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30464030

Chocolat

Au cours de cette étude expérimentale sur 8 semaines, des personnes âgées testent des boissons riches, intermédiaires ou pauvres en flavanols de cacao ; certains tests de cognition sont améliorés après prise de boissons riches ou intermédiaires, en comparaison de boissons pauvre en flavanols. On note aussi une amélioration de la résistance insulinique, de la pression artérielle et de la peroxydation lipidique. American Journal of Clinical Nutrition, Mastroiacovo D. et coll. Cocoa flavanol consumption improves cognitive function, blood pressure control, and metabolic profile in elderly subjects: the Cocoa, Cognition, and Aging (CoCoA) Study—a randomized controlled trial. 2015, doi: 10.3945/ajcn.114.092189.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25733639

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Du cacao riche en flavanols est de nature à optimiser le fonctionnement de zones cérébrales impliquées dans le déclin mémoriel lié à l’âge. Nature Neuroscience, Brickman A.M. Enhancing dentate gyrus function with dietary flavanols improves cognition in older adults. 2014 Oct 26. doi: 10.1038/nn.3850. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25344629

La consommation de cacao sur 30 jours améliore la circulation cérébrale des zones du cerveau stimulées au cours du fonctionnement cognitif. Neurology, Sorond F.A. et coll. Neurovascular coupling, cerebral white matter integrity, and response to cocoa in older people. 2013, DOI: 10.1212/WNL.0b013e3182a351aa.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23925758

Noix et baies

Dans cette étude de suivi de femmes aux USA, la prise de 5 portions de noix par semaine au moins est associée à des scores cognitifs plus élevés par rapport aux non-consommateurs, correspondant à un gain de 2 ans, mais sans effets sur le déclin cognitif. Journal of Health, Nutrition and Aging, O’Brien J. et coll. Long-term intake of nuts in relation to cognitive function in older women. 2014, 18(5):496-502.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24886736

Dans ce suivi de femmes âgées de plus de 70 ans aux USA, la consommation de baies (myrtilles, fraises…) est associée à une diminution du déclin cognitif, équivalente à 1,5 à 2,5 ans. Archives of Neurology, Devore E. et coll. Dietary intakes of berries and flavonoids in relation to cognitive decline, 2012, DOI: 10.1002/ana.23594.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22535616

Graisses saturées

Dans  cette revue, les auteurs soulignent qu’une adhésion élevée au régime méditerranéen est liée à une baisse du déclin cognitif. Les régimes DASH et MIND ont été associés à une baisse de survenue de la maladie d’Alzheimer. Des aliments traditionnellement considérés comme défavorables comme les œufs ou  la viande rouge pourraient être réhabilités, alors qu’il existe encore un lien défavorable avec les graisses saturées et un lien favorable avec le poisson, les graisses mono et polyinsaturées, notamment les oméga 3. Relationships of Dietary Patterns, Foods, and Micro- and Macronutrients with Alzheimer’s Disease and Late-Life Cognitive Disorders: A Systematic Review. Solfrizzi V et coll., 2017. J Alzheimers Dis. doi: 10.3233/JAD-170248. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28697569

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Dans ce suivi d’une population néerlandaise, sur deux ans, les lipides totaux, les graisses saturées, le cholestérol sont associés à une augmentation du risque de démence (risque environ doublé), surtout dans les démences avec une composante vasculaire. La consommation de poisson est inversement liée à la démence (risque abaissé de 60%), surtout dans la maladie d’Alzheimer. Dietarv Fat Intake and the Risk of Incident. Dementia in the Rotterdam Study. Kalmijn S et coll., 1997. Ann Neurol ; 42:776-782. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9392577

Dans ce suivi de 6174 femmes âgées de plus de 65 ans sur 5 ans, un régime de type méditerranéen dans son ensemble n’est pas associé au déclin cognitif ; néanmoins, un équilibre favorable en lipides (peu de graisses saturées par rapport aux graisses mono-insaturées) est associé à une meilleure évolution, et la prise de céréales complètes à une meilleure performance cognitive globale. Mediterranean diet and cognitive function in older age: results from the Women’s Health Study. Samieri C et coll, 2013, Epidemiology, doi:10.1097/EDE.0b013e318294a065.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23676264

Sucres

Dans cette étude, un régime à index glycémique élevé et une consommation de sucres élevée sont associés à une augmentation de substance amyloïde cérébrale mesurée par imagerie. Une consommation de sucres élevée est aussi associée à de moins bon scores (MMSE et autres tests). A high-glycemic diet is associated with cerebral amyloid burden in cognitively normal older adults. Taylor MK et coll., 2017. Am J Clin Nutr 2017. Doi : 10.3945/ajcn.117.162263. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29070566

Alcool

Dans ce bilan de l’ensemble des études Nurses’ Health Study aux USA, les auteurs indiquent qu’une consommation d’alcool jusqu’à une boisson par jour, est associée à une réduction de la survenue de l’hypertension artérielle, l’infarctus du myocarde, l’AVC, la mort subite, le déclin cognitif et la mortalité toutes causes, en comparaison de l’abstinence, et de la consommation de plus d’une boisson par jour. Key Findings on Alcohol Consumption and a Variety of Health Outcomes From the Nurses’ Health Study. Am J Public Health, Mostofsky E et coll,  2016. doi:10.2105/AJPH.2016.303336.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27459455

Dans cette étude d’observation, une consommation d’alcool au cours de la phase de vie « sénior » est associée à  une amélioration de la mémoire épisodique et du volume d’une partie de la partie correspondante du cerveau, l’hippocampe, en comparaison de l’abstinence. Effects of Alcohol Consumption on Cognition and Regional Brain Volumes Among Older Adults. Downer B et coll, 2014. Am J Alzheimers Dis Other Demen. pii: 1533317514549411.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25202027

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Dans ce suivi de personnes non-démentes en Allemagne, âgées de 75 ans et plus, suivies 3 ans, la consommation d’alcool réduit l’incidence des démences de 29% et de la maladie d’Alzheimer de 42%. Current alcohol consumption and its relationship to incident dementia: results from a 3-year follow-up study among primary care attenders aged 75 years and older. Weyerer S et coll, 2011. Age Ageing, doi: 10.1093/ageing/afr007.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21367764

A partir du suivi d’une population d’âge moyen à 76 ans aux USA, les auteurs établissent un indice de risque de démence sur 6 ans : un âge élevé (1 à 2 points), un test de performances cognitives perturbé (2 à 4 points), un indice de masse corporelle inférieur à 18,5 kg/m² (2 points), le port d’un allèle apo E4 (1 point), certaines anomalies à l’imagerie cérébrale (1 point), un élargissement de l’intima carotidienne à l’échographie (1 point), des antécédents de pontage (1 point), une lenteur de d’exécution d’actes physiques (1 point), une absence de consommation d’alcool (1 point). Dès lors dans cette population, une démence se développe dans les 6 ans qui suivent chez 4% de ceux qui ont un faible score, 23% de ceux qui ont un score moyen, et 56% de ceux qui ont un score élevé. Predicting risk of dementia in older adults. The late-life dementia risk index. Barnes DE et coll, 2009, Neurology, 73:173–179.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19439724

Dans ce suivi de personnes âgées de 65 à 84 ans, chez celles qui sont atteintes de déficit cognitif léger  la prise de moins de une boisson alcoolisée par jour, en comparaison de zéro, est associée à une diminution de survenue de la maladie d’Alzheimer de 85%.  Une prise supérieure n’est associée à aucun effet. Il n’y a pas d’effets chez les personnes qui étaient normales au plan cognitif. Alcohol consumption, mild cognitive impairment, and progression to dementia. Solfrizzi V et coll, Neurology 2007, 68(21):1790-9.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17515541

Dans ce suivi d’une population âgée de plus de 50 ans au Royaume-Uni, une consommation modérée d’alcool est associée à une meilleure cognition, en comparaison de personnes qui n’ont jamais bu. Moderate alcohol consumption in older adults is associated with better cognition and well-being  than abstinence. Lang I et coll, Age and Ageing 2007, 36: 256–261.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17353234

Dans cette observation chez des vétérans aux USA, une consommation d’une boisson au plus par jour est associée à de meilleures performances cognitives en comparaison d’aucune boisson, y compris chez ceux qui n’ont jamais bu. Light to moderate alcohol consumption is associated with better cognitive function among older male veterans receiving primary care. J Geriatr Psychiatry Neurol, Reid MC et coll, 2006, 19:98-105.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16690995

Dans ce suivi de femmes âgées de 65 à 80 ans aux USA, suivies en moyenne 4 ans et demi, une consommation modérée d’alcool à trois boissons au plus par jour est associée à des meilleures performances aux tests cognitifs, en comparaison aux femmes qui n’ont jamais bu. Association between alcohol intake and domain-specific cognitive function in older women. Espeland MA et coll, 2006. Neuroepidemiology. 2006;27:1-12.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16717476

Dans cette observation aux USA, les auteurs observent qu’une consommation d’alcool est positivement associée aux tests cognitifs, en comparaison à des personnes qui n’ont jamais bu. Reported Alcohol Consumption and Cognitive Decline: The Northern Manhattan Study. Wright CB et coll, Neuroepidemiology 2006;27:201–207.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17047373

Dans ce suivi d’une population de femmes âgées de 70 à 81 ans de la Nurses’Health Study, sur plus de 12000 personnes, la prise de 15 g d’alcool par jour au plus, soit une boisson par jour, est associée à une réduction de survenue de 23% de risque de trouble cognitifs. Le prise de 15 à 30 g/j est sans effets. Effects of Moderate Alcohol Consumption on Cognitive Function in Women. Stampfer MJ et coll, 2005. N Engl J Med, 352:245-53.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15659724

Dans ce suivi d’une population de personnes âgées de 65 ans et plus aux USA, une consommation de moins d’une boisson par jour réduit la survenue de la démence de 54% par rapport aux abstinents. Prospective Study of Alcohol Consumption and Risk of Dementia in Older Adults. Mukamal KJ et coll, JAMA, 2003;289:1405-1413.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12636463

Dans ce suivi de près de 8000 personnes au Pays-Bas, âgées d’au moins 55 ans, non démentes au départ, sur 6 ans en moyenne, une consommation de 1 à 3 boissons par jour est associée à une diminution de la survenue de démences de 42% et de démence vasculaire de 71%.  Alcohol consumption and dementia : the Rotterdam Study. Ruitenberg A. et coll. Lancet, 2002, 359:281-86.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11830193

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De cette revue sur consommation modérée d’alcool et déclin cognitif, les auteurs concluent que les consommations d’alcool légères à modérées ne perturbent pas la cognition chez les sujets jeunes et semble même réduire le risque de démence et de déclin cognitif chez les sujets âgés. Moderate alcohol consumption and cognitive risk. Neafsey EJ et coll., 2011. Neuropsychiatric Disease and Treatment, doi : 10.2147/NDT.S23159. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21857787

Dans ce suivi d’une population britannique, sur 23 ans, l’abstinence vis-à-vis de l’alcool à l’âge moyen est associée à une augmentation de risque de démence de 47% comparée à une consommation de 1 à 14 unités par semaine. Chez ceux qui prennent plus de 14 unités par semaine, une augmentation de 7 unités est associée avec un risque de démence de plus de 17%. Les effets négatifs de l’abstinence sont liés à des effets cardio-métaboliques. Alcohol consumption and risk of dementia: 23 year follow-up of Whitehall II cohort study. Sabia S et coll., 2018. BMJ, doi: 10.1136/bmj.k2927.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30068508

Dans ce suivi d’une population britannique, une consommation d’alcool même modérée est associée à une atrophie hippocampique. Moderate alcohol consumption as risk factor for adverse brain outcomes and cognitive decline: longitudinal cohort study. Topiwala A et coll., 2017. BMJ. doi: 10.1136/bmj.j2353.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28588063 

Dans ce suivi d’une population britannique, une consommation d’alcool supérieure à 36 g/j est associée à un déclin cognitif plus rapide, comparé à une consommation d’alcool légère à modérée. Alcohol consumption and cognitive decline in early old age. Sabia S et coll., 2014. Neurology, doi : 10.1212/WNL.0000000000000063. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24431298

Dans cette étude rétrospective en France, les auteurs observent que les troubles liés à la consommation d’alcool sont un facteur majeur de risque de démences, surtout précoces. Contribution of alcohol use disorders to the burden of dementia in France 2008–13: a nationwide retrospective cohort study. Schwarzinger M et coll., 2018. Lancet Public Health, doi : 10.1016/S2468-2667(18)30022-7.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29475810

Inflammation

Dans ce suivi d’une population nord-américaine, une inflammation générale systémique (selon marqueur CRP) est associée à une augmentation de risque de maladie d’Alzheimer chez les personnes porteuses de l’Apo E4, et une apparition plus précoce de la maladie. Celle-ci s’objective en imagerie par une atrophie des lobes temporaux et de l’hippocampe. Association of Chronic Low-grade Inflammation With Risk of Alzheimer Disease in ApoE4 Carriers. Tao Q et coll., 2018. JAMA Network Open. doi:10.1001/jamanetworkopen.2018.3597.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30646251 

Dans cette étude de suivi d’une population aux USA, la mesure de la CRP est associée à un déclin cognitif plus rapide après 20 ans, de 11,6% plus important entre quartiles extrêmes dans la populations. Systemic inflammation during midlife and cognitive change over 20 years: The ARIC Study. Walker KA et coll., 2019. Neurology. doi: 10.1212/WNL.0000000000007094.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30760633

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Microbiote

Les bactéries du tube digestif peuvent libérer des substances amyloïdes impliquées dans la maladie d’Alzheimer et des lipopolysaccharides à l’origine de cytokines pro-inflammatoires qui favorisent cette maladie. Les nutriments interviennent sur l’équilibre des bactéries intestinales, et sur la formation et l’agrégation des substances béta-amyloïdes. Les régimes riches en fruits et légumes et peu de viande favorisent les bactéries protectrices (Prévotella) et réduisent celles qui sont défavorables (Bactéroïdes). Céréales complètes, fruits frais, légumes, légumineuses, poisson, produits laitiers maigres et source de vitamines D et B12, des oméga 3 et au contraire restriction en produits laitiers gras, sucres raffinés, frites beurre, charcuteries, réduisent l’accumulation de substance béta amyloïdes dans le cerveau. Role of gut microbiota and nutrients in amyloid formation and pathogenesis of Alzheimer disease. Pistollato F et coll., 2016. Nutrition Reviews, doi: 10.1093/nutrit/nuw023. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27634977

Liens avec les maladies cardiovasculaires

Dans cette études, les auteurs observent que l’IMC, l’activité physique, une consommation d’alcool inférieure à 8 boissons par semaine, l’absence de tabagisme depuis plus de 6 mois, une pression artérielle, une cholestérolémie et une glycémie normales,  sont chacun associés à une meilleure vascularisation et un meilleur état de la matière blanche du cerveau. Association of Cardiovascular Risk Factors With MRI Indices of Cerebrovascular Structure and Function and White Matter Hyperintensities in Young Adults. Williamson W et coll., 2018. JAMA, doi:10.1001/jama.2018.11498.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30140877

Dans ce suivi d’une population en France, les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (tabagisme, IMC, activité physique, consommation de poisson, fruits et légumes, glycémie à jeun, cholestérol, pression artérielle) sont aussi associés au déclin cognitif. Association of Cardiovascular Health Level in Older Age With Cognitive Decline and Incident Dementia. Samieri C et coll., 2018. JAMA. doi:10.1001/jama.2018.11499.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30140876 

Activités intellectuelles

Dans ce suivi d’une population aux USA, âgé de plus de 70 ans, des activités intellectuellement stimulantes (jeux, travaux manuels, ordinateur, activités sociales) réduisent la survenue du déclin cognitif léger. Association Between Mentally Stimulating Activities in Late Life and the Outcome of Incident Mild Cognitive Impairment, With an Analysis of the APOE ε4 Genotype. Krell-Roesch J et coll., 2017. JAMA Neurol. doi:10.1001/jamaneurol.2016.3822.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28135351

Dans ce suivi de femmes scandinaves sur 44 ans, à 47 ans en début de suivi, une activité intellectuelle plus importante au départ est associée à une baisse de risque de maladie d’Alzheimer de 46%, de démences totales de 34%. L’activité physique au départ réduit le risque de 33%. Cognitive and physical activity and dementia. A 44-year longitudinal population study of women. Najar J et coll., 2019. Neurology, doi:10.1212/WNL.0000000000007021. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30787164

Activité physique

De cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs relèvent que la pratique d’exercice physique pourrait retarder le risque de maladie d’Alzheimer. Can Exercise Improve Cognitive Symptoms of Alzheimer’s Disease? A Meta-Analysis. Panza GA et coll., 2018. Journal of the American Geriatrics Society, DOI: 10.1111/jgs.15241.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29363108 

Dans cette observation, des séniors qui pratiquent de l’activité physique et qui ont une moindre rigidité artérielle ont une moindre mémoire spatiale de travail. Physical Fitness and Aortic Stiffness Explain the Reduced Cognitive Performance Associated with Increasing Age in Older People. Kennedy G et coll., 2018; Journal of Alzheimer’s Disease, DOI: 10.3233/JAD-171107.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29865082

Poids

The relationship between adiposity and cognitive function in a large community-dwelling population: data from the Trinity Ulster Department of Agriculture (TUDA) ageing cohort study. Ntlholang O et coll., 2018. British Journal of Nutrition, 2018; 1 DOI: 10.1017/S0007114518001848.

Decline in Weight and Incident Mild Cognitive ImpairmentMayo Clinic Study of Aging. Alhurani RE et coll. 2016. JAMA Neurol. doi:10.1001/jamaneurol.2015.4756

Mai 2017, révisé en Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière

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