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70 à 90% des maladies cardiovasculaires sont évitables

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Photo Pixabay - Prawny

En un clin d’oeil

C’est à peine croyable, mais 70% à 90% des cas de maladies cardiovasculaires sont évitables, selon plusieurs équipes de chercheurs parmi les plus réputées dans le monde. Comment ? En agissant sur des causes favorisantes de nos modes de vie, qui font partie du quotidien et sont souvent à la portée de tous.

En pratique, ce sont l’absence de tabagisme, la lutte contre surpoids et obésité, de l’activité physique et une bonne alimentation. Les données portent sur l’infarctus du myocarde, l’AVC ischémique, l’insuffisance cardiaque et la mort subite cardiaque. Même les personnes à risque génétique élevé sont concernées : chez elles aussi, une bonne hygiène de vie réduit la survenue de ces maladies.

Ces données, une vingtaine de publications proviennent de recherches publiées depuis l’année 2000, et la moitié d’entre elles sont parues depuis 2014. Elles sont nord-américaines, européennes, asiatiques ou internationales. Chaque facteur de protection a sa propre influence favorable, mais leur cumul aboutit finalement à un effet très important.

Certes, il n’est pas toujours si facile de cesser de fumer, conserver un poids normal, infléchir certaines habitudes alimentaires et faire de l’exercice physique. Mais des bénéfices substantiels ne sont, finalement, pas si difficiles à atteindre. En prendre connaissance peut permettre de gagner en motivation et en bien-être.

Photo Pixabay – geralt

Focus sur les facteurs protecteurs

Eviter le tabac

Le fait de fumer, quelle que soit la quantité, est comparé à l’abstinence dans les recherches. Dans ces conditions, l’absence de tabagisme est associée à une baisse de risque des maladies cardiovasculaires de 35 à 80% selon les études.

L’alimentation

« L’alimentation santé » préconisée dans ces études est généralement proche du régime méditerranéen ; les fruits et légumes, céréales complètes, légumineuses, poissons, huiles végétales, alcool modéré, et modéré seulement sont recommandés. Au contraire, la viande rouge et la charcuterie, le beurre et la crème, les sucres ajoutés  doivent être restreints. La diminution de risque est calculée entre « fortes » et « faibles » adhésions au régime. Les résultats dépendent bien sûr de la population ; si tout le monde mange à peu près de la même façon, les différences seront moindres que s’il existe de grandes différences entre les volontaires de l’étude. Dès lors, un suivi étroit de ce régime, comparé à un faible suivi, est associé à une diminution de risque de 11 à 60% selon les recherches.

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L’activité physique

L’activité physique souhaitable varie selon les études de 20 à 40 minutes d’activité physique modérée (exemple : marche rapide) par jour en moyenne, au moins. S’il est atteint, cet objectif est associé à une réduction de risque de 6 à 60% selon les études.

Le poids

C’est un poids normal pour la taille qui est protecteur : en pratique,  l’indice de masse corporelle optimal est compris entre 18,5 et 25. Il se calcule selon poids (en kg)/taille² (m). Certaines études tiennent compte du tour de taille. Poids ou tour de taille normaux sont associés à des baisses de risque de 12 à 56% selon les publications.

Autres facteurs

  • Pollution de l’air, exposition au plomb
  • Facteurs psycho-sociaux, comme la dépression, le stress, l’anxiété
  • Facteurs physiologiques, comme l’hypertension, le cholestérol, des maladies cardiaques sous-jacentes ou le diabète, liés aussi en partie aux facteurs précédents.
Photo Pixabay – Unsplash

Les causes résiduelles

Si tout le monde pouvait respecter l’ensemble des facteurs de protection, 70 à 90% de ces maladies pourraient donc être évitées ; le risque résiduel correspond à certaines formes génétiques (cumul de gènes défavorables) ou d’autres causes encore inconnues. Mais l’alimentation peut tout de même améliorer un profil génétique défavorable ; ayant identifié des personnes à risque génétique élevé (sur 50 gènes) pour les maladies cardiovasculaires, des chercheurs montrent qu’ils peuvent réduire leur risque de 54% avec les 4 principaux facteurs de risque précédents.

En savoir plus

Réduire les maladies cardiovasculaires, en pratique

70 à 90% des maladies cardiovasculaires sont évitables – Biblio

Mai 2017, révisé en Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière

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