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Réduire les coûts de santé avec l’alimentation : 4 exemples

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En un clin d’œil

Le coût de la santé est colossal pour la société. Et même de plus en plus pesant, avec le vieillissement de la population et le prix des médicaments innovants. Les maladies résultent d’interactions entre gènes et environnement, au sens large. Evidemment, on ne peut pas changer nos gènes (ou pas encore). Mais il est possible d’intervenir sur l’environnement : de façon individuelle (alimentation, activité physique, tabac…) ou collective (pollution…) pour baisser les risques.

Une bonne alimentation est associée à une baisse importante des maladies cardiovasculaires, de la maladie d’Alzheimer, du diabète (montants annuels respectifs en France entre 15 et 20 milliards d’euros) et du cancer du sein, à titre d’exemples. Une amélioration de régimes déséquilibrés, ainsi que d’autres facteurs de risque, pourrait réduire substantiellement ces dépenses publiques. Les clés d’une amélioration passent par de meilleures connaissances sur ces bénéfices, la motivation à changer, et la prise en compte de dépendances ou de résistances, parfois difficiles à amender.

Les premiers bénéficiaires sont les individus. Mais des cas de maladie en moins représenteraient de substantielles économies pour la collectivité. Ou encore, davantage de ressources pour des pathologies qu’on ne sait pas encore traiter.

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Des marges de manœuvre

75% des cas de maladies cardiovasculaires sont évitables

On peine à croire que 75% des cas d’AVC, d’infarctus et d’insuffisance cardiaque sont évitables par la combinaison d’une alimentation favorable, d’un poids normal, de l’activité physique et l’absence de tabagisme ; ce à quoi les chercheurs ajoutent parfois une prise modérée d’alcool, et une limitation du temps passé devant la TV (aux USA). Ces observations ont été réalisées maintes fois aux USA, en Europe et au Japon, y compris sur des profils génétiques défavorables. Elles sont de plus confortées par quelques études expérimentales en savoir plus (en savoir plus).

Côté dépenses, en France, 15,1 milliards d’euros ont été remboursés en 2013 pour les maladies cardiovasculaires (4 pour les maladies coronariennes, 3,3 pour les AVC, 2,5 pour l’insuffisance cardiaque), par le régime général de l’assurance maladie (qui couvre 86% de la population).

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Un impact marqué de l’environnement contre la maladie d’alzheimer

La maladie d’Alzheimer est aussi favorablement influencée par ce même type de régime  protecteur (en savoir plus) ; une baisse de risque de 40 à 50% a été observée en comparaison à un régime défavorable. Plus encore, une meilleure préservation du cerveau a été objectivée en imagerie cérébrale. Dans des études expérimentales, le régime méditerranéen, comparé à un régime réduit en graisses, améliore certaines fonctions intellectuelles en savoir plus. La pratique d’activités physiques et intellectuelles régulière apporte aussi un certain avantage.

En France aujourd’hui, le coût annuel de la maladie d’Alzheimer est de 20 milliards pour les frais médicaux et paramédicaux du secteur sanitaire. Montant auquel il faut ajouter les dépenses de soins en EHPAD. Ces chiffres vont de plus fortement augmenter à l’avenir compte tenu du vieillissement de la population.

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Diminuer les cas de cancer du sein

Ici aussi, des effets importants. Baisse de risque de cette maladie de 68 %, c’est le résultat obtenu en comparant les effets d’un régime  méditerranéen riche en huile d’olive à un régime témoin pauvre en graisses dans une étude expérimentale. Ailleurs, la compilation d’un ensemble d’études révèle qu’une alimentation favorable avec de l’activité physique pourrait abaisser le risque de 19 à 60%, en comparaison d’une alimentation défavorable et une faible activité physique (en savoir plus).

En 2009, le coût du cancer du sein pour la société française représentait 3,5 milliards d’euros. Chiffres amenés à être largement dépassés car ces données sont déjà anciennes et le prix des nouveaux traitements grimpe en flèche. Aujourd’hui, le coût des médicaments s’élève, selon les cas, entre 5200 et 31200 € par patiente. On compte 55000 nouveaux cas par an.

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Réduire le diabète

Baisse de la survenue du diabète, meilleur contrôle de cette maladie avec un régime alimentaire favorable, ont été maintes fois observés. Les chiffres disponibles montrent des effets d’intensité variable  (en savoir plus).

Le diabète est une maladie très chère en France. La prise en charge des diabétiques, pour le traitement de leur maladie et de leur état général souvent altéré représente, selon les chiffres de l’assurance maladie, 19 milliards d’euros. De plus, le nombre de patients est en forte croissance, de 2,9% par an. Le développement d’un certain nombre de médicaments innovants de coût élevé laisse augurer d’une augmentation supplémentaire des dépenses.

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En savoir plus

Réduire les coûts de santé avec les aliments : possible, en pratique ?

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Réduire les coûts de santé avec l’alimentation –  Biblio 1

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Janvier 2018, mis à jour en Avril 2019 © Viviane de La Guéronnière

 

 

 

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