Boissons avec sucres ajoutés
Les experts à travers le monde s’accordent pour une limitation des boissons sucrées. Pour les enfants, les enjeux sont doubles : préserver leur état de santé, et installer de bonnes habitudes alimentaires. Il y a cependant peu de recommandations précises ; citons pour les enfants et adolescents celles de l’American Heart Association aux USA, à 225 ml, soit un grand verre par semaine. Pour des adultes on peut appliquer le calcul de scientifiques au Royaume-Uni d’après leurs travaux sur obésité et diabète : limiter les boissons sucrées à 2% des calories pour réduire les cas de diabète, correspond à un petit verre de 100 ml par jour pour 2000 kcal.
Il reste que le format d’une canette de 335 ml sans rebouchage possible, se prête difficilement à la modération. Le mieux est de s’hydrater avec de l’eau. Pour ceux qui sont attachés aux boissons sucrées, des canettes ou bouteilles de 150 ml sont déjà mieux adaptées, à condition évidemment de ne pas les multiplier. A la maison avec des enfants, il faut éviter la bouteille de boisson sucrée en libre-service ; l’hydratation doit se faire par de l’eau à la base. Les boissons sucrées ne doivent pas être proposées aux enfants avant 3 ans.
Et les édulcorants ?
A priori les édulcorants permettent de baisser l’apport calorique par rapport au sucre, et donc de limiter la prise de poids ; mais des résultats de leurs effets à long terme posent questions, et il faut s’assurer que les consommateurs ne s’autorisent pas à manger plus « grâce » aux édulcorants.
Et les jus de fruits ?
D’un côté, les purs jus de fruits, le plus frais possible, avec de la pulpe, ont l’avantage d’apporter des vitamines, des fibres et des antioxydants qui peuvent être précieux et contribuer à l’équilibre alimentaire chez ceux qui mangent peu de fruits et légumes. Mais par ailleurs, les sucres sont « libres » dans ces produits et rapidement absorbés, et pourraient augmenter le risque de diabète. La qualité du jus a son importance : si on rajoute les résidus de pressage à un jus d’orange, on baisse le pic de glycémie et d’insuline chez des personnes à risque cardiovasculaire, ce qui est favorable. En pratique, pour ceux qui ont du mal à consommer des fruits et légumes, un verre de jus de bonne qualité chaque jour sera bénéfique, mais il vaut mieux éviter d’en consommer davantage.
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Mai 2017 révisé en février 2019 © Viviane de La Guéronnière
