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Chocolat contre maladies cardiovasculaires – Biblio

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Quels sont les vrais effets du chocolat sur le cœur ?

Sommaire

AVC et infarctus

Insuffisance cardiaque

Mortalité

Maladies artérielles périphériques

Pression artérielle

Lipides

Circulation artérielle

Le chocolat et les Indiens Kuna au Panama

AVC et infarctus

Dans ce vaste suivi d’une population japonaise, sur 13 ans, une consommation élevée de chocolat (37,5 g/j), comparée à aucune, est associée à une baisse de risque d’AVC chez les femmes de 16%, et une baisse non significative chez les hommes. Chocolate consumption and risk of stroke among men and women: A large population-based, prospective cohort study. Dong JY et coll, 2017, Atherosclerosis. doi: 10.1016/j.atherosclerosis.2017.03.004. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28324761

Dans ce suivi d’une population au Royaume-Uni, la consommation de chocolat (16 à 100 g/j), comparée à la non-consommation, est associée à une baisse de maladies coronariennes (type infarctus) de 12%. Pour les AVC, le chiffre est de 23%. Analysant ensuite un ensemble d’études, les auteurs indiquent que les consommations les plus élevées de chocolat, comparées aux plus faibles, sont associées à une baisse de risque de près de 30% pour les maladies coronariennes, 20% pour les AVC et 45% pour la mortalité cardiovasculaire générale. Habitual chocolate consumption and risk of cardiovascular disease among healthy men and women. Kwok CS et coll, 2015. Heart, doi:10.1136/heartjnl-2014-307050. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26076934

Dans ce suivi d’une population en Allemagne, sur 8 ans, une consommation de chocolat considérée comme élevée (7,5 g/j), comparée à une faible consommation (1,7 g/j), est associée  une baisse de risque d’infarctus du myocarde et d’AVC de 39%. Cette diminution est expliquée en petite partie par une baisse de la pression artérielle. Chocolate consumption in relation to blood pressure and risk of cardiovascular disease in German adults.  Buijsse B et coll, 2010. Eur Heart J Buijsse 2010, doi:10.1093/eurheartj/ehq114. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20354055

Dans ce suivi de femmes suédoises, la consommation de chocolat 3 à 4 fois par semaine est associée à une baisse de risque d’infarctus du myocarde de 13%. En analysant ces résultats avec ceux d’autres études, les auteurs concluent qu’en moyenne une forte consommation de chocolat, comparée à une faible, réduit le risque d’infarctus du myocarde de 10%.  Chocolate consumption and risk of myocardial infarction: a prospective study and meta-analysis. Larsson SC et coll, 2016. Heart, doi: 10.1136/heartjnl-2015-309203. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26936339

Dans ce suivi d’une vaste population féminine adulte aux USA, la consommation de chocolat n’est associée ni aux maladies coronariennes (type infarctus) ni aux AVC. Chocolate intake and heart disease and stroke in the Women’s Health Initiative: a prospective analysis. Greenberg JA et coll., 2018. The American Journal of Clinical Nutrition, doi: 10.1093/ajcn/nqy073.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29931040 

Dans cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs relèvent un effet protecteur potentiel d’une consommation modérée de chocolat sur les maladies cardiovasculaires surtout chez les femmes, et contre les maladies coronariennes chez hommes et femmes. Can chocolate consumption reduce cardio-cerebrovascular risk? A systematic review and meta-analysis. Gianfredi V et coll., 2018. Nutrition, doi : 10.1016/j.nut.2017.09.006. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29290347

Dans cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs déduisent qu’en comparant faibles et fortes consommations de chocolat au sein de population, le risque de maladies coronariennes baisse de 10%, celui des AVC de 16%, et baisse de 18% pour le diabète. Pour AVC et maladies coronariennes, il y a peu de bénéfices à consommer plus de 3 portions de 30 g par semaine. Pour le diabète, l’optimum est à 2 portions par semaine. Les auteurs concluent que consommer du chocolat en modération, moins de 6 portions par semaine, est favorable à la prévention de ces maladies. Chocolate Consumption and Risk of Coronary Heart Disease, Stroke, and Diabetes: A Meta-Analysis of Prospective Studies. Yuan S et coll., 2017. Nutrients, doi:10.3390/nu9070688.    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28671591

Dans cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs déduisent que le chocolat est associé à une baisse de risque cardiovasculaire. Pour 45 g par semaine (seuil optimum), la baisse de risque est de 11%. Il serait souhaitable de ne pas dépasser 100 g/semaine en raison des effets adverses du sucre ajouté selon les chercheurs. Chocolate consumption and risk of cardiovascular diseases: a meta-analysis of prospective studies. Ren Y et coll., 2019. Heart. doi: 10.1136/heartjnl-2018-313131. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30061161

Insuffisance cardiaque

Dans ce suivi d’une large population en Suède, la consommation de chocolat 100 à 200 g par semaine, mais pas davantage, est associée à une baisse de survenue de l’insuffisance cardiaque de 18%. Un effet favorable est observé dès 35 à 100 g par mois. Chocolate intake and incidence of heart failure: Findings from the Cohort of Swedish Men. Steinhaus DA et coll, 2017. Am Heart J doi: 10.1016/j.ahj.2016.10.002.    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27979037

Dans ce suivi de femmes suédoises, la consommation de chocolat jusqu’à environ 25 à 50 g par semaine, est associée à une baisse de survenue de l’insuffisance cardiaque de 34%. Chocolate intake and incidence of heart failure: a population-based prospective study of middle-aged and elderly women. Mostofsky E et coll, 2010, Circ Heart Fail DOI: 10.1161/CIRCHEARTFAILURE.110.944025. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20713904

Dans ce suivi d’hommes américains, la consommation de chocolat, 2 à 4 fois par semaine, est associée à une baisse de risque d’insuffisance cardiaque de 20% ; en fait l’effet est beaucoup plus fort pour un IMC normal, soir -41% pour 5 portions de chocolat au moins, l’effet n’étant pas significatif chez les personnes en surpoids ou obèses. Chocolate consumption and risk of heart failure in the Physicians’ Health Study. Petrone AB et coll, 2014. Eur J Heart Fail. doi:10.1002/ejhf.180. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25311633

Mortalité

Dans ce suivi d’une population suédoise ayant subi un infarctus du myocarde, la consommation de chocolat au moins deux fois par semaine est associée à une baisse de la mortalité de 66%, en comparaison d’aucune prise. Des effets proportionnels sont observés avec des consommations intermédiaires. Chocolate consumption and mortality following a first acute myocardial infarction: the Stockholm Heart Epidemiology Program. Janszky I et coll, 2009. Journal of Internal Medicine, doi: 10.1111/j.1365-2796.2009.02088.x. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19711504

Dans ce suivi d’une population sénior aux Pays-Bas, les consommations les plus élevées de cacao (provenant de toutes sources en apportant) sont associées à une baisse de mortalité cardiovasculaire de moitié et de mortalité générale de 47%. Cocoa Intake, Blood Pressure, and Cardiovascular mortality. The Zutphen Elderly Study. Buijsse B et coll, 2006. Arch Intern Med 166:411-417. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16505260

Maladies artérielles périphériques

Dans cette étude expérimentale, la prise de 40 g de chocolat noir apportant plus de 85% de cacao, est comparée à une prise de chocolat au lait avec au plus 35% de cacao. La prise de chocolat noir s’accompagne d’une amélioration du périmètre de marche et du temps de marche, en lien avec une réduction du stress oxydatif NO dépendant. Dark Chocolate Acutely Improves Walking Autonomy in Patients With Peripheral Artery Disease. Loffredo L et coll, 2014. J Am Heart Assoc doi: 10.1161/JAHA.114.001072). https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24990275

Pression artérielle

De cette analyse d’études expérimentales, les auteurs relèvent une baisse de la pression artérielle systolique de 4,7 mm et de 2,8 mm pour la diastolique, pour les produits contenant du cacao comparés au placebo. Effect of Cocoa and Tea Intake on Blood Pressure. A Meta-analysis. Taubert D et coll, 2007. Arch Intern Med. 167:626-634 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17420419

Lipides

De cette analyse d’études expérimentales, les auteurs relèvent que la consommation de chocolat, comparée au placébo, réduit les triglycérides, l’insulinémie à jeun, la protéine C réactive et augmente le HDL cholestérol. Cocoa Flavanol Intake and Biomarkers for Cardiometabolic Health: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Lin X et coll, 2016. J Nutr, doi:10.3945/jn.116.237644. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27683874

De cette analyse d’études, les auteurs déduisent que les flavonols du chocolat sont associés à une amélioration de la sensibilité à l’insuline et du profil lipidique, une baisse des triglycérides, et de la protéine C réactive. Cocoa Flavanol Intake and Biomarkers for Cardiometabolic Health: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Lin X et coll., 2016. Journal of Nutrition, 2016; DOI: 10.3945/%u200Bjn.116.237644. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27683874

Graisses saturées – acide stéarique

De cette revue d’études, les auteurs concluent que comparé aux autres graisses saturées, l’acide stéarique diminue le LDL cholestérol (« le mauvais ») et est neutre vis-à-vis du HDL cholestérol (« le bon »). En revanche comparé aux graisses insaturées, il augmente le LDL cholestérol et diminue le HDL. Cardiovascular disease risk of dietary stearic acid compared with trans, other saturated, and unsaturated fatty acids: a systematic review. Hunter JE et coll., 2009. Am J Clin Nutr doi: 10.3945/ajcn.2009.27661. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19939984

Dans cette étude expérimentale, les auteurs comparent les acides gras stéarique (saturé), oléique (monoinsaturé) et linoléique (polyinsaturé) pour 7% de l’apport énergique sur 5 semaines chaque. Ils n’observent pas de différences significatives pour le cholestérol LDL et le HDL. Small differences in the effects of stearic acid, oleic acid, and linoleic acid on the serum lipoprotein profile of humans. Thijssen MA et coll. Am J Clin Nutr 2005;82:510–6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16155261

Circulation artérielle

Etudes expérimentales montrant une augmentation de la circulation artérielle liée au débit avec du chocolat riche en flavanols. Flavanol-rich chocolate acutely improves arterial function and working memory performance counteracting the effects of sleep deprivation in healthy individuals. Grassi D et coll., 2016. J Hypertens. doi: 10.1097/HJH.0000000000000926. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27088635  et Brachial and Cerebrovascular Functions Are Enhanced in Postmenopausal Women after Ingestion of Chocolate with a High Concentration of Cocoa. Marsh CE et coll., 2017. J Nutr. doi:10.3945/jn.117.250225. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28794213  et Effects of dark chocolate and cocoa consumption on endothelial function and arterial stiffness in overweight adults. West SG et coll., 2014. Br J Nutr. doi: 10.1017/S0007114513002912. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24274771 et Randomized study of the effects of cocoa-rich chocolate on the ventricle–arterial coupling and vascular function of young, healthy adults. Pereira T et coll., 2019; Nutrition, doi: 10.1016/j.nut.2019.02.017.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31029045

Le chocolat et les Indiens Kuna au Panama

Les Kuna, autochtones d’îles panaméennes ne présentent pas d’augmentation de pression artérielle avec l’âge, à la différence des Kuna résidant Panama City avec un mode de vie différent. Les auteurs en cherchent la raison sans encore l’identifier. Aging, Acculturation, Salt Intake, and Hypertension in the Kuna of Panama. Hollenberg NK et coll., 1997. Hypertension 1997;29;171-176. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9039098

Les Kuna insulaires boivent au moins 5 tasses de boisson au cacao riche en flavanols et intègrent largement le cacao dans leurs recettes. En revanche les Kuna du continent prennent peu de cacao. Les flavanols du cacao dilatent les vaisseaux (mécanisme NO dépendant). Vascular action of cocoa flavanols in humans: the roots of the story.  Hollenberg NK et coll., 2006. 47 Suppl 2:S99-102. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16794463

Les Kuna de l’île San Blas consomment une boisson au cacao apportant en moyenne le niveau considérable de 900 mg/ de flavanols/j. La comparaison de la mortalité sue le continent à Panama et sur l’île San Blas montre la mortalité par cancers, maladies cardiovasculaire et diabète est divisée par deux au moins sur l’île, peut être en lien avec les flavanols. Does Flavanol Intake Influence Mortality from Nitric Oxide-Dependent Processes? Ischemic Heart Disease, Stroke, Diabetes Mellitus, and Cancer in Panama. Bayard V et coll., 2007. International Journal of Medical Sciences 4(1):53-58. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17299579

Novembre 2017, mis à jour en Avril 2019 © Viviane de La Guéronnière

 

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