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Le régime acide base – Biblio

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 Le régime acide base

Sommaire

  • Description du régime acide-base
  • Santé osseuse
  • Diabète
  • Santé cardiovasculaire
  • Métabolisme
  • Revues
  • Scores PRAL

Description du régime acide-base

Cet article donne le « PRAL », charge acide potentielle, de différents aliments. Potential renal acid load of foods and its influence on urine pH. J Am Diet Assoc, Remer T et coll, 1995. 95(7):791-7.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7797810

Cet article donne un « Lake score » de différents aliments. Development of a rapid food screener to assess the potential renal acid load of diet in renal stone formers (LAKE score). Trinchieri A, Arch Ital Urol Androl. 2012 84(1):36-8.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22649959

Santé osseuse

Dans cette étude au Royaume-Uni, on observe que plus le PRAL est élevé (alimentation plus acide), plus la densité de l’os calcanéum est basse (indicateur de fragilité) chez les femmes mais pas les hommes. Pour autant, il n’y a pas de lien avec des épisodes de fracture. Les PRAL les plus élevés sont liés à une plus grande consommation de viande, de poisson, d’œufs, de céréales et produits céréaliers et moindre de fruits légumes thé et café. More acidic dietary acid-base load is associated with reduced calcaneal broadband ultrasound attenuation in women but not in men: results from the EPIC-Norfolk cohort study. Am J Clin Nutr, Welch AA et coll, 2007. 85:1134–41.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17413116

Dans une population française de femmes ménopausées avec une consommation protéique normale ou importante, il n’y a pas de lien entre la consommation de protéines et l’excrétion acide nette rénale et le risque de fracture si la prise de calcium est assez élevée, mais pas si elle est basse (<400 mg/j). Proteins, dietary acid load, and calcium and risk of postmenopausal fractures in the E3N French women prospective study. Dargent-Molina P et coll, J Bone Miner Res 2008 ; 23(12): 1915–1922.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18665794

Selon cette revue d’études, il n’y a pas d’arguments en faveur d’un risque d’ostéoporose ou de perte osseuse avec un régime qui produit une charge acide. La promotion d’un « régime alcalin » pour éviter la perte osseuse n’est pas justifiée. Meta-analysis of the effect of the acid-ash hypothesis of osteoporosis on calcium balance. J Bone Miner Res Fenton TR et coll, 2009 doi:10.1359/jbmr.090515.    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19419322

Si les aliments alcalinisants semblent être favorables à la santé osseuse, le rôle des protéines, acidifiantes, est complexe et dépend des autres nutriments. The acid-base hypothesis: diet and bone in the Framingham Osteoporosis Study. Eur J Nutr, Tucker  2001 40(5):231-7.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11842948

Photo Pixabay – xavcristou

Dans ce suivi d’enfants, une alimentation « acide » (PRAL élevé) dans la petite enfance n’a pas d’influence sur la densité minérale osseuse à 6 ans, sauf dans un sous-groupe qui a une consommation en protéines très élevée. Dietary acid load in early life and bone health in childhood: the Generation R Study. Garcia AH et coll, 2015, Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.115.112821.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26537942

 La prise de protéines a été tantôt considérée comme favorable tantôt comme défavorable pour les os, dépendant de différents facteurs, niveau de protéines, source des protéines, consommation de calcium, prise de poids, équilibre acide-base. L’impact acidifiant des protéines semble mineur par rapport à l’effet alcalin des fruits et légumes. Amount and type of protein influences bone health. Heaney RP et coll, 2008. Am J Clin Nutr 87(5):1567S-1570S.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18469289

Si par le passé on a pu penser que les protéines avaient une influence négative sur la santé osseuse, la plupart des études récentes suggère le contraire, avec un effet positif sur la construction osseuse. Les bénéfices d’un régime alcalinisant sont moins nets, jetant le doute sur le rôle de l’équilibre acide-base sur la santé osseuse. Dietary protein’s and dietary acid load’s influence on bone health. Remer T et coll, 2014. Crit Rev Food Sci Nutr. doi: 10.1080/10408398.2011.627519.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24499146

Diabète

Dans ce suivi d’Américains, le caractère acide de l’alimentation mesuré par le PRAL  est associé à une augmentation du risque de diabète. Diet-dependent acid load and type 2 diabetes: pooled results from three prospective cohort studies.  Kiefte-de Jong JC et coll, 2017, Diabetologia, doi: 10.1007/s00125-016-4153-7.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27858141

Dans ce suivi de Japonais, une alimentation « acide » (PRAL élevé) est associée à une augmentation du risque de diabète de type 2. High Dietary Acid Load Score Is Associated with Increased Risk of Type 2 Diabetes in Japanese Men: The Japan Public Health Center–based Prospective Study. Akter S et coll, 2016. J Nutr,  doi:10.3945/jn.115.225177.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27052540

Dans ce suivi de Suédois, il n’y a pas de lien entre la charge acide alimentaire et la sensibilité à l’insuline ou le risque de diabète. Dietary acid load, insulin sensitivity and risk of type 2 diabetes in community-dwelling older men. Diabetologia, Xu H et coll, 2014, doi: 10.1007/s00125-014-3275-z.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24875749

Photo Pixabay – byrev

Santé cardiovasculaire

Dans ce suivi d’une population aux USA, les auteurs observent qu’une alimentation générant une charge acide est associée à une augmentation de la survenue de l’hypertension artérielle. Diet-Dependent Net Acid Load and Risk of Incident Hypertension in United States Women. Zhang L et coll, 2009, Hypertension. 54:751-755. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19667248

Dans ce suivi de Suédois âgés de 70 ans environ, le caractère acide de l’alimentation n’est pas lié à la pression artérielle. Estimated dietary acid load is not associated with blood pressure or hypertension incidence in men who are approximately 70 years old. Luis D et coll, 2015, J Nutr. doi: 10.3945/jn.114.197020.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25644353

Métabolisme

Les acides aminés soufrés produisent du sulfate à partir du souffre en dégageant 2 protons. La charge acide doit être éliminée et pour ce, l’organisme prélève des bicarbonates dans le réservoir alcalin osseux, d’où une attaque osseuse et libération de calcium (quand le pH baisse, la parathormone augmente). Il y a donc une corrélation entre l’excrétion de calcium et la prise de protéines animales non laitières, mais pas avec les protéines végétales qui sont accompagnées de l’apport alcalin des végétaux. Dietary intakes and urinary excretion of calcium and acids: a cross-sectional study of women in China. Hu JF et coll, 1993. Am J Clin Nutr, 58(3):398-406.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8237852

Une charge en protéines s’accompagne d’une augmentation de la calciurie, de la sulfaturie, de l’acidité titrable et de l’ammonium, avec baisse de pH urinaire et des bicarbonates urinaires. L’augmentation de la production endogène d’acide et de l’excrétion acide est entièrement attribuable aux acides aminés soufrés qui produisent deux H+ par acide aminé soufré catabolisé. Sources of protein-induced endogenous acid production and excretion by human adults. Calcif Tissue Int. Trilok G et coll, 1989, 44(5):335-8.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2713743

Photo Pixabay – paalharald

Revues

Dans ce suivi d’une population en Suède, on observe à la fois que des indices élevé de charge alimentaire acide, ou au contraire bas, sont associés à une légère augmentation de la mortalité. Modest U-Shaped Association between Dietary Acid Load and Risk of All-Cause and Cardiovascular Mortality in Adults. Xu H et coll, 2016. J Nutr. doi:10.3945/jn.116.231019.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27385761

De cette revue, les auteurs concluent qu’en dépit de la promotion de régimes alcalins ou d’eau alcaline dans les médias, il n’y a quasiment pas de recherches pour confirmer ou infirmer ces idées. L’analyse de la littérature montre un manque de données pour ou contre le régime acide base ou l’eau alcaline. Systematic review of the association between dietary acid load, alkaline water and cancer. Fenton TR et coll, 2016. BMJ Open, doi:10.1136/bmjopen-2015-010438.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27297008

Scores PRAL

pour 100 g d’aliments (référence de Remer T et Manz F, 1995)

Aliments acidifiants : plus la valeur est élevée, plus l’aliment est acidifiant

  • Parmesan 34
  • Fromage fondu 28
  • Autres fromages 13 à 25
  • Dinde, poulet 9 à 10
  • Bœuf, Veau, porc maigre, œuf  8 à 9
  • Poissons, fruits de mer 7 à 11
  • Saucisse, salami 6 à 11
  • Produits céréaliers 2 à 10
  • Gâteaux, biscuits 2 à 6
  • Eaux Contrex, Hépar (sulfatées calciques) 3 à 4
  • Pain 2 à 4
  • Chocolat 6
  • Lait, yaourts 0,7 à 1,5
  • Fruits secs oléagineux 0 à 8
  • Mayonnaise 1
  • Bière 0,1 à 1
  • Beurre 0,6
  • Boisson gazeuse au cola 0,4

Aliments neutre ou alcalinisants : plus la valeur est négative, plus l’aliment est alcalinisant.

  • Huiles 0
  •  Thé -0,3
  • Eaux plates faiblement minéralisées -0,5 à -1,5
  • Café -1,4
  • Vin – 2,5
  • Fruits et légumes, et jus  -1 à -5
  • Eaux gazeuses bicarbonatées calciques -1,5 à -25
  • Raisins et figues secs -18 à -21
Photo Pixabay – Barzek56

 

Mai 2017, révisé en Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière

 

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