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Régimes végétariens et végan – Biblio

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Régimes végétariens et végan : couverture nutritionnelle

Régimes végétariens et végan : effets sur la santé

Sommaire

Consommation

Apports nutritionnels

Effets sur la santé

Cœur

Neurologie

Depression

Contre les cancers

Diabète

Mortalité

Consommation

Selon cette étude, les végétaliens qui suivent ce régime pour raisons de santé, par rapport à ceux qui le suivent pour raisons éthiques, consomment plus de fruits, moins de sucreries, moins d’aliments et de compléments avec des vitamines B12 ou D, suivent ce régime moins longtemps, consomment moins souvent du soja. Investigation of lifestyle choices of individuals following a vegan diet for health and ethical reasons. Radnitz C et coll, 2015, Appetite, doi: 10.1016/j.appet.2015.02.026.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25725486

Dans ce suivi d’une large population aux USA, les auteurs créent des indices de qualité alimentaire de régimes à base de végétaux. Tout d’abord un indice de régime à base végétale « bon pour la santé » avec beaucoup de céréales complètes, fruits et légumes, noix et légumineuses, huiles, thé et café, et peu de sources végétales défavorables à la santé (jus et boissons sucrées, céréales raffinées, pommes de terre, frites et confiseries), ou de sources animales. Ensuite, à contrario un indice de régime à base végétale « défavorable à la santé » avec beaucoup de sources végétales défavorables, et peu de sources favorable et de sources animales. Ainsi, un régime de plantes « bon pour la santé » est associé à une baisse de maladies coronariennes de 25% entre consommations extrêmes. En revanche le régime de plantes « défavorables à la santé » est associé à une augmentation de 32%. Healthful and Unhealthful Plant-Based Diets and the Risk of Coronary Heart Disease in U.S. Adults. Satija A et coll., 2017. Journal of the American College of Cardiology, DOI: 10.1016/j.jacc.2017.05.047.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28728684

Apports nutritionnels

Dans cette étude chez des végétariens, végans et omnivores au Royaume-Uni, les végans ont des apports très en-deçà des recommandations pour les vitamine D, B12, iode et sélénium. Les végétariens présentent des consommations plus élevées pour ces nutriments. Comparison of micronutrient intakes in adult females in the north-west of England following omnivorous, vegetarian and vegan diets. Fallon N et coll., 2018. Proceedings of the Nutrition Society, doi:10.1017/S0029665118000320.

Dans cette étude en Norvège, 95% des végans ne couvrent pas leur besoins en iode, le chiffre étant de 54% pour l’ensemble de la population. La prise alimentaire d’iode est de 26 µg/j en moyenne pour 150 µg/j recommandés. Les lacto-ovo-végétariens avec 86 µg/j en moyenne sont 48% à ne pas couvrir leurs besoins. L’insuffisance en produits laitiers explique le déficit chez les végans. Inadequate Iodine Intake in Population Groups Defined by Age, Life Stage and Vegetarian Dietary Practice in a Norwegian Convenience Sample. Brantsæter AL et coll., 2018. Nutrients, doi:10.3390/nu10020230.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29462974

Effets sur la santé

Cœur

En Finlande, des personnes vegétaliennes consomment moins de vitamines D et B12 que les omnivores, et ont un moins bon statut en iode et en sélénium. Elles ont par contre un profil lipidique sanguin plus favorable, avec aussi davantage de polyphénols (de soja notamment) dans le sang. Elles consomment des compléments en vitamine B12 permettant d’aboutir à des concentrations sanguines acceptables ; en revanche en dépit de la prise de compléments en vitamine D les taux sanguins restent bas. Food and Nutrient Intake and Nutritional Status of Finnish Vegans and Non-Vegetarians. Elorinne AL et coll, PLoS One. 2016. doi: 10.1371/journal.pone.0148235.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26840251

Dans cette étude chez des végétariens et des végans en Espagne, un déficit en vitamine B12 a été détecté chez 11% des participants et une hyperhomocystéinémie, marqueur de risque cardiovasculaire, dans 30% des cas.  La supplémentation en vitamine B12 réduit ces risques. Vitamin B12 and folate status in Spanish lacto-ovo vegetarians and vegans. Gallego-Narbón A et coll., 2019.  Journal of Nutritional Science, doi:10.1017/jns.2019.2.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30828450

Dans cette observation chez des femmes à Taiwan, le régime végan est associé à une baisse du « bon » cholestérol HDL, à la différence du régime lacto-ovo-végétarien qui apparait donc mieux indiqué. Vegan diet and blood lipid profiles: a cross-sectional study of pre and postmenopausal women. Huang YW et coll. BMC Women’s Health 2014, http://www.biomedcentral.com/1472-6874/14/55.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24712525

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Selon cette revue d’études, les régimes végétariens et végan réduiraient les risques de maladies cardiovasculaires de 25% et de cancer de 8 à 15%. Vegetarian, vegan diets and multiple health outcomes: a systematic review with meta-analysis of observational studies. Dinu M et coll, Crit Rev Food Sci Nutr 2016. DOI:10.1080/10408398.2016.1138447.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26853923

Dans cette revue, les auteurs insistent sur la nécessité de prendre des compléments en vitamine B12 pour éviter notamment les perturbations cardiovasculaires. Vegan Diet, Subnormal Vitamin B-12 Status and Cardiovascular Health. Woo KS et coll, Nutrients 2014, doi:10.3390/nu6083259.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25195560

Neurologie

Le déficit en vitamine B12 au cours de la grossesse suite à un régime vegan peut avoir des répercussions sévères chez l’enfant. Persistence of neurological damage induced by dietary vitamin B-12 deficiency in infancy. von Schenck U et coll, Arch Dis Child. 1997, 77(2):137-9. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9301352 et Severe vitamin B12 deficiency in an exclusively breastfed 5-month-old Italian infant born to a mother receiving multivitamin supplementation during pregnancy. Guez S et coll., 2012. BMC Pediatrics, http://www.biomedcentral.com/1471-2431/.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9301352

Chez des adolescents qui ont consommé un régime type végan jusqu’à l’âge de 6 ans, les deux tiers d’entre eux restent déficients en vitamine B12 à l’adolescence, les tests de cognition montrent de moins bons résultats que chez des adolescents témoins. Les performances sont liées à la concentration de vitamine B12 dans le sang. Signs of impaired cognitive function in adolescents with marginal cobalamin status. Louwman MW et coll, Am J Clin Nutr. 2000, 72(3):762-9.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10966896

Depression

Dans  ce suivi d’une population de 10000 hommes au Royaume-Uni, les végétariens présentent un score de dépression plus élevé que les non végétariens, après ajustements divers. Des déficits en vitamine B12 ou en fer pourraient expliquer ces résultats. Vegetarian diets and depressive symptoms among men. Journal of Affective Disorders, Hibbeln JR et coll., 2017, doi :10.1016/j.jad.2017.07.051.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28777971

Dans cette observation sur 1051 Chinois âgés, les participants qui ont une adhésion la plus forte à une alimentation végétarienne ont un risque de dépression et de symptômes dépressifs sévères plus élevé que les participants qui consomment de la viande, mais chez les hommes seulement. Adhering to a vegetarian diet may create a greater risk of depressive symptoms in the elderly male Chinese population. Li XD et coll., 2019. J Affect Disord. doi: 10.1016/j.jad.2018.09.033.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30243198

Dans cette observation d’une population française, comparé avec le régime omnivore, le risque de symptômes dépressifs est augmenté avec les régimes pesco- et lacto-ovo-végétariens, et divers régimes restrictifs. Depressive Symptoms and Vegetarian Diets: Results from the Constances Cohort. Matta J et coll., 2018. Nutrients, doi:10.3390/nu10111695.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30404246

Dans cette observation aux USA, la consommation de viande et l’exercice physique sont favorablement associés à l’humeur (bien-être) chez des adultes jeunes, alors que les antioxydants jouent ce rôle chez les adultes de plus de 30 ans. Assessment of dietary factors, dietary practices and exercise on mental distress in young adults versus matured adults: A cross-sectional study. Begdache L et coll, 2017. Nutritional Neuroscience. DOI: 10.1080/1028415X.2017.1411875. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29224485

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Contre les cancers

Dans cette étude de suivi d’une population aux USA, le risque de cancer colorectal est diminué de 16% chez les végétaliens, de 18% chez les lacto-ovo-végétariens, de 43% chez les pescovégétariens, par rapport aux non-végétariens. Vegetarian Dietary Patterns and the Risk of Colorectal Cancers. Orlich J et coll, JAMA Intern Med. 2015, doi:10.1001/jamainternmed.2015.59.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25751512

Dans une étude de suivi de population aux USA, le régime végétarien n’est pas associé à une réduction de cancer du sein, une tendance non significative est notée pour le régime végétalien. Vegetarian dietary patterns and the risk of breast cancer in a low-risk population. Penniecook-Sawyers JA et coll, Br J Nutr. 2016. doi:10.1017/S0007114516000751. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26987270

Dans une étude de suivi de population aux USA, le régime végan est associé à une baisse de risque de cancer de prostate de 35% par rapport à un régime non végétarien. Are strict vegetarians protected against prostate cancer? Am J Clin Nutr. 2016 doi: 10.3945/ajcn.114.106450.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26561618

Dans cette étude de suivi de population aux USA, les végétariens ont un risque de cancer réduit de 8% par rapport aux non-végétariens, et les végétaliens, de 16%. Vegetarian diets and the incidence of cancer in a low-risk population. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2013. doi: 10.1158/1055-9965.EPI-12-1060.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23169929

Diabète

Dans ce suivi d’une population aux USA, les régimes végan notamment, lacto-ovo-végétarien et semi-végétarien (faible prise de viande) réduisent sensiblement le risque de diabète. Vegetarian diets and incidence of diabetes in the Adventist Health Study-2. Tonstad S et coll, Nutr Metab Cardiovasc Dis. 2013. doi:10.1016/j.numecd.2011.07.004.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21983060

Dans ce suivi d’une population au Royaume-Uni, en comparaison d’une prise importante de viande (plus 50 g/j) : une prise modérée (moins de 50 g/j) réduit le risque de diabète de 22%, une prise de poisson à la place de la viande réduit le risque de 36%, alors que les végétariens et végans réduisent leur risque non significativement de 11%. Vegetarian diets and risk of diabetes in British adults: results from the EPIC-Oxford study. Papier K et coll., 2019. Proceedings of the Nutrition Society, doi:10.1017/S0029665119000077. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30804320

Mortalité

Dans ce suivi de population au Royaume-Uni, manger peu de viande (moins de 5 fois par semaine), être pescovégétarien ou végétarien ne réduit pas la mortalité globale par rapport aux omnivores. Mortality in vegetarians and comparable nonvegetarians in the United Kingdom. Appleby PN et coll, 2015, Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.115.119461. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26657045

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Dans ce suivi  de population au Royaume-Uni, la mortalité par maladies ischémiques du cœur diminue de 20% chez les faibles consommateurs de viande, de 34% pour les pescovégétariens et les lacto-ovo-végétariens, et de 26% pour les végans. Pas de différences pour les autres causes de mortalité et notamment la mortalité générale. Mortality in vegetarians and nonvegetarians: detailed findings from a collaborative analysis of 5 prospective studies. Key TJ et coll, 1999. Am J Clin Nutr 70(suppl):516S–24S.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10479225

Dans cette observation en Allemagne, il n’y a pas de différence de mortalité entre personnes végétariennes, ou non végétariennes qui ont une bonne hygiène de vie par ailleurs. Lifestyle Determinants and Mortality in German Vegetarians and Health-Conscious Persons: Results of a 21-Year Follow-up. Chang-Claude J et coll, Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2005;14(4):963–8.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15824171

Dans ce suivi de 267180 adultes de plus de 45 ans en Australie, après ajustements multiples, il n’y a pas de différence de mortalité entre végétariens et non végétariens, ou avec les pesco ou les semi-végétariens. Vegetarian diet and all-cause mortality: Evidence from a large population-based Australian cohort – the 45 and Up Study. Mihrshahi S et coll., 2017. Prev Med. doi: 10.1016/j.ypmed.2016.12.044.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28040519

Dans le suivi de près de 100000 Adventistes du 7ème jour, comparés aux omnivores, les végan diminuent le risque de mortalité de 15%, les lacto-ovo-végatariens de 9%, les pescovégétariens de 19%, et les semi-végétariens de 8%. C’est la mortalité cardiovasculaire qui baisse le plus. Vegetarian Dietary Patterns and Mortality in Adventist Health Study 2. Orlich MJ et coll., 2013. JAMA Intern Med. doi:10.1001/jamainternmed.2013.6473.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23836264

Mai 2017, mis à jour en Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière

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