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De la malbouffe, vraiment ? Biblio chocolat et cacahuètes

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De la malbouffe, vraiment ? En un clin d’œil

De la malbouffe, vraiment ? Le chocolat

De la malbouffe, vraiment ? Les cacahuètes

Sommaire

Le chocolat

Les cacahuètes

Le chocolat

Chocolat et maladies cardiovasculaires

Dans cette publication, les auteurs observent en suivi d’une population suédoise que le chocolat est associé à la baisse de la survenue de l’infarctus du myocarde ; une analyse associant aussi 5 autres études montre une baisse de risque de 10% entre faibles et fortes consommations. Chocolate consumption and risk of myocardial infarction: a prospective study and meta-analysis. Larsson SC et coll, 2016. Heart, doi: 10.1136/heartjnl-2015-309203. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26936339

Dans ce suivi d’une population japonaise, la consommation de chocolat est associée à une baisse de risque des AVC chez les femmes, non significative chez les hommes. Chocolate consumption and risk of stroke among men and women: A large population-based, prospective cohort study. Dong JY et coll, 2017. Atherosclerosis, doi : 10.1016/j.atherosclerosis.2017.03.004. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28324761

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Dans ce suivi d’une population allemande, la consommation de chocolat est associée à une baisse de survenue d’infarctus du myocarde et d’AVC, de 39% entre faibles et forts consommateurs. L’effet s’explique en partie par une diminution de la pression artérielle. Chocolate consumption in relation to blood pressure and risk of cardiovascular disease in German adults. Buijsse B et coll, 2010. European Heart Journal, doi:10.1093/eurheartj/ehq068. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20354055

Dans ce suivi d’une population au Royaume-Uni, la consommation de chocolat de 16 à 99 g/j réduit le risque d’infarctus cardiaque de 12% par rapport aux non-consommateurs, et d’AVC de 23%. En analysant un ensemble d’études, les auteurs retrouvent une baisse de risque de 29% pour les maladies coronariennes, de 21% pour AVC et 45% pour la mortalité cardiovasculaire. Habitual chocolate consumption and risk of cardiovascular disease among healthy men and women. Kwok CS et coll, 2015. Heart, doi: 10.1136/heartjnl-2014-307050. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26076934

Dans cette étude expérimentale, des volontaires ont pris 6,3 g/j de chocolat noir pendant 18 semaines, ou du chocolat blanc. Ils présentaient une préhypertension ou une hypertension légère non traitée. Avec le chocolat noir, la pression artérielle a baissé ainsi que la fréquence de l’hypertension. Effects of Low Habitual Cocoa Intake on Blood Pressure and Bioactive Nitric Oxide. A Randomized Controlled Trial. Taubert D et coll, 2007. JAMA, 298(1):49-60. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17609490

Chocolat et diabète

Dans ce suivi d’une population masculine aux USA sur plus de 9 ans, la consommation de chocolat (tous chocolats) est associée à une baisse de risque de survenue du diabète, si le poids est normal et pour les moins de 65 ans.  Ainsi, le risque baisse de 40% pour 60 g par semaine. Chocolate consumption and risk of diabetes mellitus in the Physicians’ Health Study. Matsumoto C et coll, 2015. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.114.092221. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25646334

Dans ce suivi de femmes post-ménopausées aux USA sur 13 ans, une consommation modérée de chocolat (de 50 g par mois à 60 g par semaine) est associée à une baisse de survenue du diabète. L’association est visible chez les femmes de moins de 65 ans, et une activité physique plutôt faible. Chocolate intake and diabetes risk in postmenopausal American women. Eur J Clin Nutr. 2017, Greenberg JA. doi: 10.1038/ejcn.2017.36. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28402326

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Dans ce suivi de Japonais sur 10 ans, la consommation de chocolat est associée à une baisse de survenue du diabète, significative chez les hommes. Consumption of coffee, green tea, oolong tea, black tea, chocolate snacks and the caffeine content in relation to risk of diabetes in Japanese men and women. Oba S et coll, 2010. British Journal of Nutrition, doi:10.1017/S0007114509991966. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19818197

Chocolat et fonctions intellectuelles

Dans ce suivi de Portugais âgés de plus de 65 ans sur deux ans, la consommation de chocolat est associée à une diminution de risque de déclin cognitif, effet observé pour une consommation générale de caféine inférieure à 75 mg/j. Chocolate Consumption is Associated with a Lower Risk of Cognitive Decline. Moreira A et coll, 2016. J Alzheimers Dis. doi: 10.3233/JAD-160142. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27163823

Dans cette étude expérimentale, la consommation de chocolat riche en flavanols améliore la mémoire de travail parallèlement à une amélioration de la circulation artérielle, chez des personnes privées de sommeil. Flavanol-rich chocolate acutely improves arterial function and working memory performance counteracting the effects of sleep deprivation in healthy individuals. Grassi D et coll, 2016. J Hypertens. doi: 10.1097/HJH.0000000000000926. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27088635

Chocolat et poids

Dans ce suivi de femmes aux USA, une consommation élevée de chocolat (plus de 90 g par semaine) augmente la prise de poids, comparée à moins d’une fois par mois. L’effet est d’autant plus important chez les personnes en surpoids voire obèses, et les personnes plus jeunes. Chocolate-Candy Consumption and 3-Year Weight Gain Among Postmenopausal U.S. Women. Greenberg JA et coll, 2015. Obesity. doi:10.1002/oby.20983. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25644711

Chez des adolescents européens, le chocolat est associé à un indice de masse corporelle et une masse grasse plus bas. Association between chocolate consumption and fatness in European adolescents. Cuenca-García M et coll, 2014. Nutrition. doi: 10.1016/j.nut.2013.07.011. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24139727

Les cacahuètes

Cacahuètes et santé cardiovasculaire

Il est entendu que les cacahuètes sont souvent consommées comme encas, sont associées à une réduction de risque cardiovasculaire avec peu de risque de gain pondéral. Dans cette étude expérimentale, on compare des cacahuètes crues non salées, rôties non salées, rôties salées, rôties avec du miel, du beurre de cacahuètes, consommés chaque jour par des volontaires pendant quatre semaines. Le « bon » cholestérol HDL augmente et le « mauvais » LDL baisse en cours d’étude quand il était trop élevé, dans tous les groupes. Le poids ne change pas. Les auteurs concluent que ces différentes formes de cacahuètes sont également efficaces sur le cholestérol sanguin. Effects of peanut processing on body weight and fasting plasma lipids. McKiernan F et coll, 2010. Br J Nutr, 2010. doi:10.1017/S0007114510000590. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20456815

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Dans ce suivi d’Américaines présentant un diabète de type 2, la consommation de noix (portion de 28 g, comprenant aussi des cacahuètes) ou de beurre de cacahuètes (portion de 16 g) est associée à une baisse de risque de maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC). Prendre au moins 5 portions par semaine réduit le risque de 44%. Noix et beurre de cacahuètes sont aussi associés à amélioration du cholestérol sanguin. Regular Consumption of Nuts Is Associated with a Lower Risk of Cardiovascular Disease in Women with Type 2 Diabetes. Li TY et coll, 2010. J Nutr, doi:10.3945/jn.108.103622. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19420347

Dans cette étude expérimentale chez des hommes en surpoids ou obèse, la consommation de 85 g de cacahuètes améliore la circulation artérielle (vasodilatation dépendante du flux sanguin). Acute Peanut Consumption Alters Postprandial Lipids and Vascular Responses in Healthy Overweight or Obese Men. Liu X et coll, 2017. J Nutr doi: 10.3945/jn.116.246785. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28356431

De ces analyses d’études, les auteurs relèvent que la consommation de cacahuètes est associée à une baisse de risque de maladies cardiovasculaires et mortalité correspondante, voire d’autres causes. Nut consumption and risk of cardiovascular disease, total cancer, all-cause and cause specific mortality: a systematic review and dose-response meta-analysis of prospective studies. Aune D et coll, 2016, BMC Med, DOI 10.1186/s12916-016-0730-3. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27916000 et A systematic review and meta-analysis of nut consumption and incident risk of CVD and all-cause mortality. 2016, Br J Nutr, Mayhew AJ et coll. doi:10.1017/S0007114515004316. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26548503 et Prospective Evaluation of the Association of Nut/Peanut Consumption With Total and Cause-Specific Mortality. Luu HN et coll, 2015. JAMA Intern Med. 2015. doi:10.1001/jamainternmed.2014.8347. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25730101 et Association of Nut Consumption with Total and Cause-Specific Mortality. Bao YB et coll, 2013. N Engl J Med, DOI: 10.1056/NEJMoa1307352 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25730101

Cacahuètes, contrôle de la prise calorique et du poids

Dans cette étude expérimentale, on compare la consommation de cacahuètes à celle de chips de pommes de terre à calories égales. Avec les cacahuètes les volontaires de l’étude mangent moins au repas qui suit, bien qu’ils ne ressentent pas plus de satiété. La prise calorique est aussi plus basse, suggérant que les cacahuètes sont un encas intéressant pour maintenir son poids. Lower energy intake following consumption of Hi-oleic and regular peanuts compared with iso-energetic consumption of potato crisps. Barbour JA et coll, 2014. Appetite, DOI: 10.1016/j.appet.2014.07.015. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25042089

Dans ce suivi d’une population aux USA, la consommation de noix et en particulier de cacahuètes est associée à une légère baisse de prise de poids au fil des années, et diminution de risque d’obésité. Le beurre de cacahuète est sans effets. Prospective study of nut consumption, long-term weight change, and obesity risk in women. Bes-Rastrollo M et coll, 2009. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.2008.27276. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19403639

Juillet 2017 mis à jour en Mars 2019 ©Viviane de La Guéronnière

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