J'Équilibre - La nutrition de A à Z La nutrition de A à Z

Incroyables légumes crucifères – Biblio

Illustration

Article lié

Incroyables légumes crucifères

Contre les cancers

Poumon

Dans ce suivi de plus de 82000 Japonais, sur près de 15 ans, la consommation de légumes crucifères est associée à une baisse de risque du cancer du poumon chez les anciens fumeurs et ceux qui n’ont jamais fumé. Cruciferous Vegetable Intake Is Inversely Associated with Lung Cancer Risk among Current Nonsmoking Men in the Japan Public Health Center Study. Mori N et coll, 2017. J Nutr doi: 10.3945/jn.117.247494.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28381528

Dans ce suivi d’une population chinoise de près de 75000 femmes, une consommation élevée de crucifères est associée à une baisse de risque de cancer du poumon de 27%, plus forte chez les non-fumeuses (-41%). Une métanalyse de 10 études conforte ces observations. Cruciferous vegetables consumption and the risk of female lung cancer: a prospective study and a meta-analysis. Wu QJ et coll, 2013. Cruciferous vegetables consumption and the risk of female lung cancer: a prospective study and a meta-analysis. Ann Oncol. doi: 10.1093/annonc/mdt119. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23553059

Dans cette étude comparant des cas à des témoins atteints de cancer du poumon, les auteurs observent qu’une consommation hebdomadaire de légumes crucifères est associée à une baisse de risque de cette maladie chez les personnes GSTM1 null (-33%), GSTT1 null (-37%), ou les deux (-72%), mais pas chez ceux qui sont GSTT1 et GSTM1 positifs. Dans la population générale la baisse de risque est de 22%. Ces enzymes sont impliquées dans l’élimination des isothiocyanates.  Brennan P et coll, 2005. Effect of cruciferous vegetables on lung cancer in patients stratified by genetic status: a mendelian randomisation approach. Lancet, 366: 1558–60.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16257343

Photo Pixabay – spyturbo30

Sein

De cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs observent qu’une consommation élevée de légumes crucifères est associée à une baisse de risque de cancer du sein de 15%. Cruciferous vegetables intake is inversely associated with risk of breast cancer: a meta-analysis. Liu X et coll, 2013. Breast. doi: 10.1016/j.breast.2012.07.013.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22877795

Dans cette étude en Chine, les auteurs comparent l’alimentation de femmes atteintes ou non de cancer du sein.  Les femmes qui consomment le plus de légumes crucifères, comparées à la situation opposée, diminuent le risque de cette maladie de moitié, chez les femmes pré- et post-ménopausées, et pour tous types hormonaux de ce cancer. Glucosinolate and isothiocyanate intakes are inversely associated with breast cancer risk: a case–control study in China. Zhang NQ et coll., 2018. Br J Nutr, doi : 10.1017/S0007114518000600. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29644960

Dans cette étude aux USA, la consommation de légumes, et notamment de crucifères, est associée à une baisse de risque de cancer du sein, notamment à récepteurs oestrogènes négatifs. Fruit and vegetable consumption and breast cancer incidence: Repeated measures over 30 years of follow‐up. Farvid MS et coll., 2019. International Journal of Cancer, doi : 10.1002/ijc.31653.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29978479

Photo Pixabay – stux

Colon et rectum

Dans cette étude comparant des cas de cancer colorectal à des témoins, un marqueur de consommation de crucifères montre que leur consommation est associée à une baisse de risque de cancer colorectal. L’association est plus forte chez les personnes GSTT1 nul et GSTM1 nul. Isothiocyanate exposure, glutathione S-transferase polymorphisms, and colorectal cancer risk. Yang G et coll, 2010. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.2009.28683.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20042523

Dans cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs relèvent que la consommation de légumes crucifères est associée à une baisse de risque de cancer colorectal de 18%.Cruciferous vegetables intake and the risk of colorectal cancer: a meta-analysis of observational studies. Wu QJ et coll, 2013. Annals of Oncology. doi:10.1093/annonc/mds601. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23211939

Autres sites

Dans cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs relèvent que la consommation de légumes crucifères est associée à une baisse de risque de cancer de l’estomac de 19%.Cruciferous vegetable consumption and gastric cancer risk: a meta-analysis of epidemiological studies. Wu QJ et coll, 2013. Cancer Sci. doi: 10.1111/cas.12195.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23679348

De cette analyse d’un ensemble d’études cas-témoins, les auteurs relèvent que la prise de légumes crucifères une fois par semaine au moins, comparée à une prise absente ou rare, est associée à une baisse de cancers : oropharyngé, de l’œsophage, du sein et du côlon de 17%, et du rein, de 32%. Cruciferous vegetables and cancer risk in a network of case–control studies. Bosetti  C et coll, 2012. Annals of Oncology, doi:10.1093/annonc/mdr604.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22328735

Photo Pixabay – silviarita

Autres effets

Effet antipollution

Dans cette étude expérimentale en Chine, une boisson au brocolis est consommée chaque jour pendant 12 semaines par 290 participants, dans une région très polluée. En comparaison du placebo, la boisson au brocoli augmente la production de benzène détoxifié. Rapid and Sustainable Detoxication of Airborne Pollutants by Broccoli Sprout Beverage: Results of a Randomized Clinical Trial in China. Egner PA et  coll, 2014. Cancer Prevention Research, DOI: 10.1158/1940-6207.CAPR-14-0103.    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24913818

Métabolisme

Dans cette étude en Italie, on compare la prise de brocolis ou non, chez de jeunes fumeurs. Avec la prise de brocolis, l’oxydation de l’ADN  baisse de 21%. La résistance de l’ADN à une attaque oxydante par peroxyde d’hydrogène augmente de 21%. L’effet est plus fort chez les porteurs du gène détoxifiant  GSTM1 inactifs. DNA damage and repair activity after broccoli intake in young healthy. Riso P et coll., 2010. Mutagenesis vol. 25 no. 6 pp. 595–602, 2010.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20713433

Dans cette étude, les auteurs évoquent la capacité du microbiote à produire des isothiocyanates  à partir des glucosinolates des crucifères, indépendamment de la myrosinase. Microbiota: a mediator to transform glucosinolate precursors in cruciferous vegetables to the active isothiocyanates. Tian S et coll, 2017. J Sci Food Agric. doi: 10.1002/jsfa.8654.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28869285

Photo Pixabay – RitaE

Contre les maladies cardiovasculaires

De cette analyse d’études sur prise de fruits et légumes, risque de maladies cardiovasculaires, mortalité par cancer et toutes causes, les auteurs relèvent que les légumes crucifères sont associés à une baisse de risque de la mortalité cardiovasculaire, toutes causes et une baisse de risque de l’ensemble des cancers. Fruit and vegetable intake and the risk of cardiovascular disease, total cancer and all cause mortality–a systematic review and dose response meta-analysis of prospective studies. Aune D et coll., International Journal of Epidemiology, 2017, doi: 10.1093/ije/dyw319.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28338764

Dans ce suivi d’une population australienne féminine âgée, la consommation de légumes crucifères est associée à une baisse de mortalité par maladies cardiovasculaires par athérosclérose (AVC, maladies coronariennes…) de 13% par une augmentation de 10 g/j. Cruciferous and Allium Vegetable Intakes are Inversely Associated With 15-Year Atherosclerotic Vascular Disease Deaths in Older Adult Women. Blekkenhorst L et coll, 2017. J Am Heart Assoc. DOI: 10.1161/JAHA.117.006558.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29066442

Dans ce suivi d’une large population chinoise, la prise de légumes crucifères est associée à une diminution de la mortalité par maladies cardiovasculaires de 22% entre fortes et faibles consommations. Cruciferous vegetable consumption is associated with a reduced risk of total and cardiovascular disease mortality. Zhang X et coll., 2011. Am J Clin Nutr doi: 10.3945/ajcn.110.009340.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21593509

Dans cette étude réalisée au Costa-Rica, la prise de crucifères baisse le risque d’infarctus chez les personnes qui ont un gène détoxifiant actif, et ce d’autant plus qu’il y a du tabagisme. GSTT1 genotype modifies the association between cruciferous vegetable intake and the risk of myocardial infarction. Cornelis MC et coll., 2007. Am J Clin Nutr 2007;86: 752–8.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17823442

Photo Pixabay – Eisenmenger

Dans ce suivi d’une large population aux USA, la consommation de choux de Bruxelles et de choux est associée à une légère augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. Intake of glucosinolates and risk of coronary heart disease in three large prospective cohorts of US men and women. Ma L et coll., 2018. Clinical Epidemiology, doi : 10.2147/CLEP.S164497.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29988715

Contre le diabète

Dans ce suivi d’une large population aux USA, la consommation de crucifères est associée à une augmentation de risque de diabète. Dietary glucosinolates and risk of type 2 diabetes in 3 prospective cohort studies. Ma L et coll, 2018. The American Journal of Clinical Nutrition, doi:10.1093/ajcn/nqy003. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29635498

Dans ce suivi d’une population japonaise, une consommation faible de fruits et légumes est associée à une augmentation de risque de pré-diabète, et notamment les légumes crucifères et les baies. Les légumes jaune foncé sont paradoxalement associés à une augmentation de risque. Fruit and vegetable intake and pre-diabetes: a case–control study. Safabakhsh M et coll., 2018. European Journal of Nutrition, 57: 2953–2962. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29204690

Dans cette étude expérimentale chez des diabétiques de type 2, l’adminsitration de poudre de choux de Bruxelles améliore les paramètres d’oxydation, le cholestérol LDL oxydé, en comparaison du placebo. Broccoli sprouts reduce oxidative stress in type 2 diabetes: a randomized double-blind clinical trial. Bahadoran Z et coll., 2011. European Journal of Clinical Nutrition,  doi:10.1038/ejcn.2011.59. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21559038

Dans cette revue d’études sur fruits, légumes et diabète, les fruits et légumes dans leur ensemble, et plus particulièrement les myrtilles, les végétaux à feuille verte, les légumes jaunes et les crucifères sont associés à une baisse de risque. Higher intake of fruits, vegetables or their fiber reduces the risk of type 2 diabetes: A meta-analysis. Wang PY et coll., 2016, J Diabetes Investig, doi: 10.1111/jdi.12376.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26816602

 

Janv 2018, révisé en Février 2019 © Viviane de La Guéronnière

Photo Pixabay – silviarita

 

Des conseils nutrition et santé

en avant première, en vous inscrivant à la newsletter