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Les boissons alcoolisées : effet des doses modérées – Biblio

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Les boissons alcoolisées : effet des doses modérées

Sommaire

Consommation modérée d’alcool et maladies cardiovasculaires

Consommation modérée d’alcool et fonctions intellectuelles

Consommation modérée d’alcool – autres effets

Consommation modérée d’alcool dans l’hygiène de vie

Consommation d’alcool et facteurs de risques

Consommation modérée d’alcool et maladies cardiovasculaires

Dans ce suivi de près de 2 millions d’adultes au Royaume-Uni, les abstinents (qui n’ont jamais bu) présentent un risque plus élevé, en comparaison de consommateurs modérés d’alcool, d’angine instable, infarctus du myocarde, mort subite, insuffisance cardiaque, AVC ischémique, artériopathie périphérique, anévrisme de l’aorte abdominale. Une consommation modérée d’alcool ne dépasse pas 3 unité par jour chez les hommes et 2 chez les femmes. Au delà de ces niveaux, au contraire, la mort subite, l’insuffisance cardiaque, les AVC ischémiques transitoires, hémorragies cérébrales, artériopathies périphériques apparaissent augmentées, alors que les infarctus restent moins fréquents. Association between clinically recorded alcohol consumption and initial presentation of 12 cardiovascular diseases: population based cohort study using linked health records. Bell S et coll, 2017. BMJ, doi: 10.1136/bmj.j909.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28331015 

Dans cette analyse d’études, les auteurs constatent qu’une consommation modérée d’alcool est associée à une diminution de mortalité coronarienne, et même pour tous niveaux de consommation ; néanmoins, la protection n’est plus significative pour les moins de 55 ans, ni s’il y a des antécédents cardiaques, ou pour les études considérées comme de niveau élevé, ou si l’on sépare les anciens buveurs de ceux qui ont toujours été abstinents. Zhao J et coll, 2017. Alcohol Consumption and Mortality From Coronary Heart Disease:An Updated Meta-Analysis of Cohort Studies. J Stud Alcohol Drugs, 78(3):375-386.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28499102 

Chez des patients porteurs de maladies cardiovasculaires, la consommation de 5 à 25 g d’alcool par jour est associée à une baisse de mortalité cardiovasculaire et générale, en comparaison d’abstinents, qui n’ont jamais bu. On estime une baisse de 18% de mortalité générale avec 5 à 10 g/j (un demi à un verre). Alcohol Consumption and Mortality in Patients With Cardiovascular Disease. A Meta-Analysis. Journal of the American College of Cardiology, 2010, Costanzo S et coll, doi:10.1016/j.jacc.2010.01.006.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20338495

Dans cette étude de suivi, prospective, sur des femmes américaines, un demi à 1,5 verre d’alcool par jour est associé à avec une baisse de risque d’accident vasculaire cérébral de 21%. Alcohol Consumption and Risk of Stroke in Women. STROKE, Jimenez MJ et coll, 2012, DOI: 10.1161/STROKEAHA.111.639435. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22403048

Dans cette analyse  de plusieurs études, les auteurs indiquent que des consommations d’alcool inférieures à 30 g/j, en comparaison d’une abstinence chez des personnes qui n’ont jamais bu, sont associées avec une réduction de risque de maladie coronarienne de 36%. Alcohol consumption, drinking patterns, and ischemic heart disease: a narrative review of meta-analyses and a systematic review and meta-analysis of the impact of heavy drinking occasions on risk for moderate drinkers. BMC Medicine, Roerecke M et coll, 2014, 12:182. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25567363

Dans cette étude de suivi, prospective, en Suède, les auteurs observent une baisse de risque d’infarctus du myocarde de 28% avec une boisson alcoolisée par jour, en comparaison d’une absence de prise d’alcool, y compris chez les « jamais buveurs ».Alcohol consumption is associated with a lower incidence of acute myocardial infarction: results from a large prospective population-based study in Norway. Journal of Internal Medicine, Gémes K et coll, 2015; DOI: 10.1111/joim.12428 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26365927

Dans cette étude de suivi, prospective, aux USA, la prise d’une boisson alcoolisée par jour (au plus), est associée à une baisse de survenue d’insuffisance cardiaque de 20% par rapport à ceux qui n’ont jamais bu. Alcohol consumption and risk of heart failure: the Atherosclerosis Risk in Communities Study. European Heart Journal, Gonçalves A et coll, 2015, doi:10.1093/eurheartj/ehu514. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25602025

Consommation modérée d’alcool et fonctions intellectuelles

Dans cette étude de suivi aux Pays-Bas, prospective, les auteurs observent qu’une consommation légère à modérée, soit 1 à 3 boissons par jour chez des personnes de plus de 55 ans est associée à une diminution de risque de démence, et notamment de démence vasculaire.Alcohol consumption and risk of dementia: the Rotterdam Study. Lancet, 2002, Ruitenberg A et coll, 359(9303):281-6.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11830193

Dans cette revue, les auteurs concluent qu’une consommation d’alcool légère à modérée n’altère pas la cognition chez les sujets jeunes et semble même réduire le risque de démence et de déclin cognitif chez les personnes plus âgées.Moderate alcohol consumption and cognitive risk. Neuropsychiatric Disease and Treatment, Neafsey EJ et coll, 2011. DOI: http://dx.doi.org/10.2147/NDT.S23159https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21857787

Consommation modérée d’alcool – autres effets

De cette analyse d’études, les auteurs déduisent qu’une consommation d’alcool légère à modérée est associée à une diminution de risque de diabète de type 2, alors qu’une consommation élevée d’alcool est sans effet sur ce point. Association between alcohol consumption and the risk of incident type 2 diabetes: a systematic review and dose-response meta-analysis. Am J Clin Nutr, 2016, Li XH et coll. doi:10.3945/ajcn.115.114389.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26843157

Consommation modérée d’alcool dans l’hygiène de vie

Dans cette étude de suivi prospective chez des femmes aux USA, les auteurs rapportent qu’une bonne hygiène de vie, définie comme 1) l’absence de tabagisme, 2) un indice de masse corporel normal, 3) au moins 2 heures et demie d’activité physique par semaine, 4) regarder la télévision moins de 7 heures par semaine, 5) une qualité alimentaire dans le top 40% de l’indice de référence, et 6) consommer entre 0,1 et 14,9 g d’alcool par jour : les femmes qui ont les 6 facteurs de protection ont 92% de risque en moins d’avoir une maladie coronarienne par rapport à celles qui n’en ont aucun. Seule, une consommation modérée d’alcool est associée à une baisse de risque de 27%. Healthy Lifestyle in the Primordial Prevention of Cardiovascular Disease Among Young Women. J Am Coll Cardiol, Chomistek AK et coll, 2015;65:43–51.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25572509

Basé sur les études prospectives Nurse’s Health study et Health Professionals follow-up study, les auteurs définissent un score de santé cardiaque comprenant l’âge, le tabagisme, l’indice de masse corporelle, l’exercice physique, l’alcool en quantités modérées, et un score diététique.Lifestyle-Based Prediction Model for the Prevention of CVD: The Healthy Heart Score. J Am Heart Assoc. Chiuve SE et coll, 2014, doi: 10.1161/JAHA.114.000954.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25398889

Dans cette étude de suivi, prospective, en Suède, chez des hommes, les auteurs définissent un comportement à faible risque cardiovasculaire comprenant 1) une bonne alimentation (top 20% de l’indice de référence), 2) une consommation d’alcool modérée (10 à 30 g/jour), 3) l’absence de tabagisme, 4) être physiquement actif (au moins 40 minutes de marche ou de velo par jour) et 5) faire de l’activité physique (au moins une heure par semaine). Les hommes qui ont une bonne alimentation et une prise modérée d’alcool baissent leur risque de 35%. Avoir les 5 facteurs de protection par rapport à aucun réduit le risque d’infarctus du myocarde de 86%.Low-Risk Diet and Lifestyle Habits in the Primary Prevention of Myocardial Infarction in Men. A Population-Based Prospective Cohort Study. J Am Coll Cardiol, Akesson A et coll, 2014;64:1299–306.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25257629

Consommation d’alcool et facteurs de risques

Etude expérimentale sur 2 ans, en Israël, chez des personnes diabétiques bien contrôlées et non buveuses de vin, celles qui sont assignées à un verre de vin rouge par jour augmentent leur cholestérol HDL (favorable) et réduisent le rapport cholestérol total/HDL. On observe aussi une amélioration du contrôle glycémique, seulement pour certaines formes génétiques. Effects of Initiating Moderate Alcohol Intake on Cardiometabolic Risk in Adults With Type 2 Diabetes: A 2-Year Randomized, Controlled Trial. Ann Int Med, Gepner Y et coll, 2015, doi:10.7326/M14-1650.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26458258

Dans cette revue d’études, les auteurs identifient le cholestérol HDL comme favorablement influencé par l’alcool, ainsi que la baisse du fibrinogène. Effect of alcohol consumption on biological markers associated with risk of coronary heart disease: systematic review and meta-analysis of interventional studies. BMJ, 2011, Brien S et coll, doi:10.1136/bmj.d636.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21343206

Dans cette revue sur les études Nurse’s Health Studies aux USA, les auteurs indiquent qu’une consommation modérée d’alcool, jusqu’à une boisson par jour, est associée à un risque plus faible d’hypertension, d’infarctus du myocarde, AVC, mort subite cardiaque, déclin cognitif, mortalité toutes causes. Néanmoins, y compris à ces faibles niveaux, il y a un risque plus élevé de cancer du sein et de fractures osseuses, et pour des niveaux plus élevés, de cancer colorectal. En bilan, une consommation faible à modérée prise de façon étalée, aboutit à un risque de mortalité plus bas que chez les abstinentes, et chez les femmes qui consomment substantiellement plus d’une boisson par jour.Key Findings on Alcohol Consumption and a Variety of Health Outcomes From the Nurses’Health Study. Am J Public Health, 2016, Mostofsky E et coll, doi:10.2105/ AJPH.2016.303336).  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27459455

Mai 2017 © VDLG, mis à jour Avril 2019

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