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Nutrition et prévention des cancers : recommandations françaises

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Photo Pixabay – pasja1000

L’Institut National du Cancer (INCA) vient de publier une « fiche repère » sur ce sujet. 40% des cancers pourraient être évités avec une bonne hygiène de vie. Pour l’alimentation, c’est la combinaison de plusieurs facteurs nutritionnels ensemble, et non « un aliment miracle », qui peut aboutir à une protection.

Les recommandations nutritionnelles de l’INCA

 

    Avoir une alimentation riche en céréales complètes, légumes secs et fruits et légumes

   Limiter la consommation d’alcool, maximum 2 verres par jour et pas tous les jours.

   Limiter la consommation d’aliments de fast-food, ultra-transformés riches en graisses ou en sucres, et de boissons sucrées

  Limiter la consommation de viandes rouges et de charcuteries. Limiter la viande rouge à 500 g par semaine et la charcuterie à 150 g par semaine.

   Ne pas consommer de compléments alimentaires

   Activité physique : au moins 30 minutes d’activité physique dynamique par jour ; ne pas rester assis trop longtemps, marcher un peu toutes les 2 heures.

   Maintenir un poids de santé

  Pour les mères : si possible, allaiter son enfant

Après un diagnostic de cancer : si possible, suivre ces recommandations

L’INCA rappelle que le tabac est la première cause de cancer.

Alimentation

Photo Pixabay-FotoshopTofs

Il y a une marge d’amélioration importante : en France, 72% des adultes de 18 à 54 ans ne consomment pas 5 fruits et légumes par jour, 61%, insuffisamment de céréales complètes, et 87%, de légumes secs.

Que penser du bio ?

Une étude française, Nutri-net, rapportait en 2018 une baisse de survenue des cancers avec une prise régulière d’aliments bio. Ceci étant, on ne dispose encore que de peu de données à ce sujet : d’autres études sont nécessaires pour confirmer ces données.

Alcool

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La recommandation de ne pas consommer plus de 2 verres par jour, et pas tous les jours, représente une limite raisonnable en dessous de laquelle les risques sont faibles et acceptables par la population.

Aliments de fast-food, aliments ultra-transformés riches en graisses ou en sucres, boissons sucrées

Photo Pixabay – rawpixel

Ils sont associés au surpoids et à l’obésité, eux-mêmes associés au cancer.

Viandes rouges et charcuteries

Photo Pixabay – Kerstin Riemer

Un excès favorise le cancer colorectal. Plus de 40% des hommes et près de 25% des femmes dépassent les limites recommandées.

Ne pas consommer de compléments alimentaires

Photo Pixabay – congerdesign

Les experts font allusion ici aux dangers du bétacarotène à doses élevées en compléments qui, à l’opposé du bétacarotène des aliments, favorise le cancer du poumon chez les fumeurs. Il est vrai que les besoins nutritionnels peuvent et doivent, pour être efficaces, être couverts par une alimentation équilibrée.

Commentaire : ajoutons quand même une exception, la vitamine D en hiver. Il n’est quasiment pas possible de couvrir ces besoins importants sans compléments.

Activité physique

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Une activité physique suffisante est associée à une baisse de risque des cancers du côlon, du sein et l’endomètre (corps de l’utérus). Près de 2/3 des adultes français atteignent les recommandations de 30 minutes d’activité physique dynamique par jour. Chez les femmes, ce niveau est en diminution depuis 10 ans. En parallèle la sédentarité, comme le temps passé devant un écran, est en augmentation depuis 10 ans.

Surpoids et obésité

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Bien que stabilisés depuis 10 ans, surpoids et obésité ont beaucoup augmenté à partir de 1990 avec une augmentation des cas de cancers en 2015.

L’allaitement

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Le fait d’avoir été allaité réduit le risque de surpoids pour l’enfant.

Après le diagnostic de cancer : suivre ces recommandations.

Photo Pixabay – rosanegra_1

Commentaire : les auteurs sont laconiques sur ce point qui mériterait d’être développé. En effet, on observe souvent qu’après le diagnostic d’un cancer, un meilleur suivi d’une bon régime alimentaire, ou d’une activité physique bien adaptée, améliore le pronostic soit par effet direct sur la maladie, soit par le biais d’un meilleur état général.

Finalement

Les bénéfices d’une bonne hygiène de vie contre les cancers se précisent au fil des années. Il reste encore beaucoup à apprendre mais on peut d’ores et déjà en profiter.

Consulter la fiche de l’INCA

Décembre 2019 © Viviane de La Guéronnière

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