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Noix et poids – Biblio

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Sommaire

Assimilation des matières grasses

Sensation de faim, consommation alimentaire

Prise de poids

Assimilation des matières grasses

Cette étude compare des amandes entières natures ou rôties ou émincées ou du beurre d’amandes ou rien du tout (contrôle) pour l’énergie réellement apportée à l’organisme. Des volontaires testent 42 g par jour d’une de ces formes, sur 9 jours, et les chercheurs relèvent leur consommation alimentaire, recueillent les urines et les selles. Les forces de fracturation pour casser les amandes sont aussi calculées. L’énergie effectivement apportée par les amandes nature, rôties ou émincées est significativement plus faible que celle attendue selon leur composition, de 30% (amandes entières) à 22% (amandes émincées). En revanche les valeurs sont similaires pour le beurre d’amandes. Les auteurs expliquent les écarts entre énergie effectivement assimilée et celle apportée par les amandes par la dureté des amandes et la force de fracturation nécessaire à les broyer ; les plus grosses particules libèrent mois de lipides, ce qui module l’apport calorique apporté. Food processing and structure impact the metabolizable energy of almonds. Gebauer SK et coll., 2016. Food Funct. DOI: 10.1039/c6fo01076h.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27713968

 De cette étude expérimentale, les auteurs concluent qu’après mastication d’amandes, la plupart des cellules qui composent les amandes restent intactes, avec les lipides encapsulés dans les parois cellulaires. Ainsi, les matières grasses des amandes ne sont pas bioaccessibles et restent indisponibles aux stades précoces de la digestion. Effect of mastication on lipid bioaccessibility of almonds in a randomized human study and its implications for digestion kinetics, metabolizable energy, and postprandial lipemia. Grundy MML et coll, 2015. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.114.088328. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25527747

Dans cette étude expérimentale, des volontaires consomment des pistaches pendant trois semaines sur 3 sessions successives, à doses moyennes, importantes ou nulle (phase témoin). Les auteurs observent que les pistaches apportent moins d’énergie utilisable par l’organisme, que ce que leur composition  suggérait. Measured energy value of pistachios in the human diet. Baer DJ et coll, 2011. British Journal of Nutrition doi:10.1017/S0007114511002649. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21733319

Sensation de faim, consommation alimentaire

Cette étude expérimentale utilise de l’imagerie par résonance magnétique pour étudier le fonctionnement du cerveau. Les auteurs observant que la consommation de noix, en comparaison d’un placébo, diminue les sensations de faim et d’appétit et active une zone du cerveau responsable du contrôle de la prise alimentaire. Walnut consumption increases activation of the insula to highly desirable food cues: A randomized, double-blind, placebo-controlled, cross-over fMRI study. Farr OM et coll, 2017. Diabetes Obes Metab. doi: 10.1111/dom.13060. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28715141

Dans cette étude expérimentale, des cacahuètes ou des crackers à la pomme de terre sont  consommés en snack 2 heures avant un repas. La prise calorique après ce repas et même 4 jours plus tard est spontanément plus basse avec les cacahuètes, en comparaison des crackers. Lower energy intake following consumption of Hi-oleic and regular peanuts compared with iso-energetic consumption of potato crisps. Barbour JA et coll, 2014. DOI: 10.1016/j.appet.2014.07.015 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25042089

Prise de poids

Etudes expérimentales

Dans cette étude expérimentale, des séniors prennent de 28 à 56 g de noix par jour, soit environ 15% de l’énergie quotidienne, pendant deux ans. Un groupe contrôle en revanche n’en consomme pas. A la fin de l’étude, le groupe noix consomme 1821 kcal/j et le groupe contrôle 1593 kcal. Toutefois, le poids diminue significativement légèrement dans les deux groupes au fil du temps, sans différence significative entre les deux. Effects of Long-Term Walnut Supplementation on Body Weight in Free-Living Elderly: Results of a Randomized Controlled Trial. Bitok E et coll., 2018. Nutrients, doi:10.3390/nu10091317.    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30231466 

Dans cette étude expérimentale, la consommation de cacahuètes en consommation libre pendant 8 semaines aboutit à un prise de poids moindre que prévu (1 kg au lieu de 3,6 ). Effects of chronic peanut consumption on energy balance and hedonics. Alper CM et coll, 2002. Int J Obesity doi:10.1038=sj.ijo.0802050. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12119580

Dans cette revue d’études expérimentales, les auteurs relèvent que la consommation supplémentaire de noix n’augmente pas le poids, l’indice de masse corporelle, ou le tour de taille. Nut intake and adiposity: meta-analysis of clinical trials. Flores-Mateo G et coll, 2013. Am J Clin Nutr doi: 10.3945/ajcn.111.031484. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23595878

Suivi de population

Dans ce large suivi d’une population européenne, sur 5 ans, les consommateurs habituels de noix gagnent moins de poids que les non-consommateurs, et ont 5% de risque en moins d’être en surpoids. Nut intake and 5-year changes in body weight and obesity risk in adults: results from the EPIC-PANACEA study. Freisling H et coll, 2017, Eur J Nutr doi: 10.1007/s00394-017-1513-0. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28733927

Dans ce suivi d’une population en Espagne, sur 28 mois, les consommateurs de noix au moins deux fois par semaine prennent moins de poids que ceux qui n’en consomment pas. Nut Consumption and Weight Gain in a Mediterranean Cohort: The SUN Study. Bes-Rastrollo M et coll, 2007. Obesity 15: 107–116. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17228038

Dans ce suivi de femmes aux USA, la consommation de noix au moins deux fois par semaine réduit la prise de poids en comparaison de celles qui en prennent rarement, et réduit le risque d’obésité. Les cacahuètes et les noix d’arbre sont concernées par ces résultats. Prospective study of nut consumption, long-term weight change, and obesity risk in women. Bes-Rastrollo M et coll, 2009. Am J Clin Nutr. doi: 10.3945/ajcn.2008.27276. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19403639

Dans cette observation d’adolescents au Mexique, la consommation de cacahuètes est associée à un moindre risque d’obésité ou de surpoids chez ces consommateurs que chez les autres, ainsi qu’une meilleure qualité nutritionnelle. Peanut consumption in adolescents is associated with improved weight status. Moreno JP et coll, 2013. Nutr Res. 2013 Jul;33(7):552-6. doi: 10.1016/j.nutres.2013.05.005. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23827129

Métanalyses

De cette analyse d’un ensemble d’études, les auteurs déduisent que chaque portion de noix par semaine réduit le risque de syndrome métabolique de 4%, le risque de surpoids ou d’obésité de 3%. La consommation de noix est associée à une réduction de poids et de tour de taille. Nut consumption and risk of metabolic syndrome and overweight/obesity: a meta-analysis of prospective cohort studies and randomized trials. Li et coll., 2018. Nutrition & Metabolism, doi:10.1186/s12986-018-0282-y. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29977320. 

Novembre 2017, mis à jour en Avril 2019 © Viviane de La Guéronnière

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